ou VERROUIL, s. m. (Serrurerie) pièce de menus ouvrages de serrurerie, qu'on fait mouvoir dans des crampons sur une platine de tôle ciselée ou gravée pour fermer une porte. Il y a des verroux à grande queue, avec bouton ou poignée tournante pour les grandes portes et fenêtrages ; et des petits, qu'on nomme targettes, attachés avec des crampons sur des écussons pour les guichets des croisées. Ces targettes sont les unes à bouton, et s'attachent en saillie ; et les autres à queue recourbée en-dedans, avec bouton, et entaillées dans les battants des volets, afin que ces volets puissent se doubler facilement. Il y a encore des verroux à panache.

Des verroux à pignons qui se ferment à clé par le dehors, ils sont montés sur une platine comme le verrou d'une targette, avec des crampons ; la partie supérieure est dentée pour recevoir le pignon ; au-dessus est un foncet, dont les pieds sont fixés sur la platine. Au milieu du foncet, on a percé un trou ; un autre trou pareil a été percé sur la platine. C'est là que passe un arbre qui porte le pignon qui doit faire mouvoir le verrou. La partie de l'arbre doit être vers la platine de longueur suffisante pour affleurir la porte en-dehors, et avoir une forme ou carrée ou triangulaire, comme on la donne aux broches des serrures des coffres forts, lorsqu'elles entrent dans la forure faite à la tige d'une clé sans panneton. Des verroux plats qui ne sont pas montés sur platine, mais qu'on pose sur les portes avec deux crampons à pointes ou à pattes. Des verroux montés sur platine ou à ressort, qui en effet montés sur platine, sont fixés par deux crampons, entre lesquels on place le ressort, ou une queue.

Selon M. Ménage, le mot verrou vient du latin veruculus, qui a la même signification. (D.J.)