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Catégorie parente: Arts & métiers
Catégorie : Artificier
S. m. (Artificier) les artificiers appellent ainsi de petites fusées volantes sans baguettes, qui au lieu d'aller droit en haut, montent obliquement, et descendent en tournoyant çà et là, et comme en serpentant sans s'élever bien haut.

On se sert de la composition des fusées volantes pour les faire ; à l'égard de leur construction, il faut prendre des baguettes de fer, rouler dessus deux cartes à jouer l'une sur l'autre, qui seront couvertes d'un papier, en sorte que ce papier paraisse toujours dessus, et que les cartes soient au-dedans ; il sera nécessaire de mouiller un peu ces cartes, pour les rendre plus maniables ; mais il faut ne les employer que seches ; on collera avec de la colle faite de farine et d'eau, ce papier dans toute sa longueur, pour l'arrêter.

On prend la culotte du moule, que l'on fait entrer par un des bouts du serpenteau, et en cet endroit on l'étrangle avec de la ficelle à paulmier, que l'on graisse d'un peu de savon, et quand il a été étranglé, vous le liez avec un peu de fil.

On rapporte ensuite un autre moule N par dessus ce serpenteau, qui par ce moyen se trouve enfermé dedans ; on le charge de la composition marquée ci-dessus, avec un tuyau de plume, et d'abord on y en fait entrer jusqu'environ au milieu du serpenteau ; on refoule la composition avec la même baguette de fer, sur laquelle le serpenteau a été roulé, et l'on frappe dessus avec quelque palette ou léger maillet.

Lorsque ce serpenteau est chargé à moitié, l'on y fait entrer un grain de vesse, et l'on acheve de le charger avec de la poudre grenée, jusqu'à une distance du bout, pour y pouvoir mettre un petit tampon de papier mâché, que l'on frappe par - dessus avec la baguette de fer ; ce papier étant entré, et laissant un petit espace vide au-dessus de lui, on étrangle le serpenteau dans cet endroit, et on le lie avec un bout de fil, comme on l'a fait de l'autre côté, avec cette différence que ce bout-ci est tout fermé, et que l'autre a conservé l'ouverture qui y a été faite par l'aiguille ou broche qu'on a fait entrer dedans ; on remplit ensuite ce vide d'un peu d'amorce que l'on fait avec de la poudre écrasée et paitrie avec de l'eau.

On donne encore le nom de serpenteau, à un cercle de fer muni de petites grenades chargées, et de pointes aiguës, qu'on jette sur une breche.




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