S. f. (Basse-lisserie) c'est l'aller et le venir de la flute qui leur sert de navette, entre les fils de la chaîne de leur ouvrage levés ou baissés par le moyen des marches des lames et des lisses.

PASSEE, (Mégisserie) les mégissiers appellent une passée, deux douzaines de peaux de moutons qu'ils plongent tout-d'un-coup dans une espèce de grande huche, remplie d'une mixtion propre à leur faire prendre le blanc.

PASSEE, chez les faiseurs de papier de tapisserie, est l'action de passer sous la presse en taille-douce un nombre de feuilles blanches à contr'épreuves et des maculatures entr'elles. J'ai fait une passée, je vais en faire une autre. D'où l'on voit que la passée s'entend aussi du paquet d'épreuves de papier blanc et de maculatures qu'on a passées ou qu'on Ve passer sous la presse. Aucun dictionnaire n'a parlé de ces passées des gravures en bois. Voyez PAPIER DE TAPISSERIE à l'endroit de leur impression. Voyez aussi CONTR'EPREUVES et MACULATURES.

PASSEE, s. f. (terme de Perruquier) c'est environ trois douzaines de cheveux qu'on tresse sur les soies lorsqu'on fait quelque perruque. Les apprentis perruquiers commencent par apprendre la passée.

PASSEE, (Vénerie) est le lieu où le cerf a passé. Passée est aussi un grand filet qu'on tend entre deux. grands arbres dans les clairières de bois taillis où l'on a remarqué que passent les bécasses ; c'est la même chose que pantierre.

PASSEES, terme de Tailleur, qui signifie des fils qu'on passe des deux côtés de l'ouverture d'une boutonnière pour la former. Les boutonnières ordinaires n'ont que deux passées, une de chaque côté : mais les boutonnières d'or ou d'argent en ont quelquefois jusqu'à quinze, parce qu'elles se font ordinairement fort larges.