Corps de métier

S. m. (Corps d'artisans) ouvrier qui fait des nattes. Le peu d'outils et d'instruments qui suffisent aux Nattiers en paille, sont la pierre et le maillet pour battre leur paille après qu'elle a été mouillée, afin de la rendre plus pliante et moins cassante ; le treteau avec ses clous pour tracer la natte, c'est-à-dire pour en faire les cordons ; les tringles aussi avec leurs clous pour bâtir et ourdir les cordons, et l'aiguille pour les coudre et les joindre.
S. m. (Corps de fripiers) c'était autrefois un artisan qui ne faisait que des pourpoints ; mais aujourd'hui les pourpointiers sont unis au corps des Fripiers, font et vendent des habits complets comme eux. (D.J.)
S. m. (Corps de jurande) ce vieux mot signifie cuisinier ; la communauté des maîtres Queux-cuisiniers-portes-chapes et traiteurs de la ville de Paris, ne fut établie en corps de jurande, que sur la fin du seizième siècle ; elle doit ses premiers statuts à Henri IV, qui en accorda ses lettres patentes au mois de Mars 1599. Louis XIII. par les siennes du mois de Novembre 1612. les confirma ; et enfin, ils furent de nouveau examinés, réformés, et confirmés par celles de Louis XIV du mois d'Aout 1663, enregistrées au parlement le 29 Janvier 1664. Dict. du Commerce. (D.J.)

S. m. (Corps de jurande) artisan qui travaille à divers ouvrages de fer, et particulièrement en serrures, d'où il a été appelé serrurier. Il y a à Paris une communauté de maîtres serruriers, dont les anciens statuts sont du mois de Novembre 1411, sous le règne de Charles VI. Les principaux outils qui servent à la serrurerie et à la forge des serruriers, sont le soufflet, l'auge de pierre pour mettre l'eau de la forge, l'archet ou arson avec ses forets, et les boites ; l'écouvette, les bigornes, les broches rondes ou carrées, les burins de diverses sortes, les brunissoirs, les clouïeres, les chasses carrées, rondes, et demi-rondes ; les limes de toutes espèces depuis les gros carreaux jusqu'aux carrelettes ; les coins à fendre, les chevalets pour forer, et pour blanchir les calibres ; les crochets, les ciselets, les ciseaux à divers usages et de diverses formes, les compas, les enclumes, l'équerre, les étaux, les échopes, l'établi, les étampes, la fourchette, les fraises, les filières ; plusieurs sortes de gratoires, quantité de marteaux, divers mandrins pour percer à chaud, faire les yeux des marteaux, et autres outils ; ou pour former et resserrer les trous quand ils sont percés ; les poinçons ronds, carrés, plats ; les perçoires aussi de toutes figures et à divers ouvrages ; la palette à foret, les tisonniers, les rifloirs, le rochoir, le rabot, le repoussoir, le tranchet, et la tranche ; plusieurs tenailles de fer, droites, crochues, rondes, et d'autres seulement de bois ; les tassaux, les taraux, le tourne-à-gauche, le vilebrequin et les valets. Outre ce grand nombre d'outils, et quelques autres de moindre conséquence, les serruriers se servent aussi de quelques outils de menuisier et de tailleur de pierre, pour entailler la pierre et le bois, lorsqu'ils veulent mettre leurs ouvrages en place. Savary. (D.J.)
S. m. (Corps de jurande) ouvrier qui est réuni au corps des Fondeurs, et qui fait des grelots et de petites sonnettes pour les mulets. (D.J.)
S. m. (Corps de métier) celui qui travaille en tabletterie. Les maîtres tabletiers ne font qu'un corps avec les peigniers. Leurs ouvrages particuliers sont des tabliers pour jouer aux échecs, au tric-trac, aux dames, au renard, avec les pièces nécessaires pour y jouer ; des billes et billards, des crucifix de buis ou d'ivoire ; d'où ils sont appelés tailleurs d'images d'ivoire : enfin toutes sortes d'ouvrages de curiosité de tour, tels que sont les bâtons à se soutenir, les montures de cannes, de lorgnettes et de lunettes, les tabatières, ce qu'on appelle des cuisines, des boètes à savonnettes, etc. où ils emploient l'ivoire, et toutes les espèces de bois rares qui viennent des pays étrangers, comme buis, ébene, bresil, noyer, merisier, olivier, etc. Savary. (D.J.)

S. m. (Corps d'ouvriers) artisan qui travaille aux ouvrages de taillanderie. La communauté des Taillandiers de Paris, est très-considérable, et l'on peut dire qu'il y a en quelque sorte quatre communautés réunies en une seule. Les maîtres de cette communauté sont qualifiés Taillandiers en œuvres blanches, grossiers, vrilliers, tailleurs de limes, et ouvriers en fer blanc et noir. La qualité de maître Taillandier est commune à tous les maîtres ; les autres qualités sans diviser la communauté, se partagent entre quatre espèces d'ouvriers, qui sont les Taillandiers travaillans en œuvres blanches, les Taillandiers grossiers ; les Taillandiers vrilliers, tailleurs de limes ; et les Taillandiers ouvriers en fer blanc et noir. Savary. (D.J.)
S. m. (Corps de Jurande) celui qui fait ou qui vend des vants, ou tous autres ouvrages d'osier, comme paniers, hottes, clayes, cages, corbeilles, charrières, verrières, etc. pelles, boisseaux, soufflets, sabots, échelles, etc.

Il y a à Paris une communauté de maîtres vanniers quincalliers, dont les statuts sont de 1467, confirmés par lettres-patentes de Louis XI. et réformés sous le règne de Charles IX. par arrêt du conseil du mois de Septembre 1561, enregistrés au parlement la même année.