S. f. (Edifice) c'est un bâtiment solidement construit, faisant partie des établissements où l'on fabrique le sucre. Il est toujours situé auprès du moulin ; sa grandeur est plus ou moins considérable, suivant l'équipage, c'est-à-dire le nombre des chaudières qu'on y veut placer : quelques-uns en contiennent jusqu'à sept, d'autres quatre seulement, mais les plus ordinaires sont de cinq. Ce nombre n'exige qu'un bâtiment de quarante à cinquante pieds de long, sur une largeur de trente à trente-six pieds, étendue suffisante pour placer les cinq chaudières sur une même ligne le long du mur de pignon. Voyez leurs noms et l'ordre de leur position dans nos Pl. d'Oecon. rustique. Elles sont enchâssées fort exactement dans un corps de maçonnerie très-solide, sous lequel sont disposés les arceaux, le fourneau et le canal par où se communique la chaleur sous chacune des chaudières. On peut en voir le plan et la coupe dans les mêmes Pl. Il est à remarquer que le corps de maçonnerie dont on vient de parler, surmontant considérablement le dessus des chaudières, cet excédent doit être garni de carreaux de terre cuite, proprement joints et bien liés avec du ciment, formant des encaissements carrés, terminés insensiblement en rond à la partie inférieure qui joint exactement le bord de chaque chaudière.
S. f. (Outil d'ouvriers) instrument de fer plat et tranchant en forme de grand et large couteau qui a le bout courbé en croissant, et une poignée de bois ; c'est après la coignée un des principaux outils des bûcherons. Les Jardiniers s'en servent aussi pour émonder les arbres ; les Plombiers ont pareillement des serpes pour divers de leurs ouvrages ; les Vanniers particulièrement, ceux qu'on nomme cloturiers et mandriers se servent de la serpe pour appointer les plus gros morceaux de châtaigniers et autres bois dont ils font les montants de leurs ouvrages. Les petits bois et les osiers s'appointent avec le couteau à travailler. Lire la suite...