Lainage

terme de Lainage, sorte de laine d'une très-mauvaise qualité, qui ne sont proprement que les rebuts, ou plutôt ce qui reste des laines qui ont été peignées avant que d'être filées, pour faire la chaîne de certaines sortes d'étoffes. (D.J.)
S. f. (Lainage) c'est le nom de la laine que les Mégissiers et Chamoiseurs font tomber par le moyen de la chaux, de dessus les peaux de moutons et brebis, provenantes des abattis des bouchers ; on l'appelle aussi pellure, pelis, avalis.

LAINE, (Lainage) la laine pelotage de Vigogne, c'est la troisième sorte des laines de Vigogne. On l'appelle pelotage, parce qu'elle vient d'Espagne en pelotes.
S. f. (Lainage) ou gueuse, étoffe toute de laine d'un très-bas prix ; c'est une espèce de petit camelot. Cette sorte d'étoffe se fabrique à Lille en Flandres, où il s'en fait de plusieurs longueurs et qualités. Elle est à peu-près semblable aux lamparillas et polimites, mais non pas de si bonne qualité. Sa destination la plus ordinaire est pour l'Espagne, car pour en France il ne s'y en consomme presque pas. Il y a aussi des picotes qui sont mêlées de soie. Savary.
S. f. pl. (Lainage) ce sont les laines qui se coupent sur la bête après qu'elle est morte, elles sont d'une très-mauvaise qualité, aussi ne les emploie-t-on qu'à la fabrique des couvertures les plus grossières, en les mêlant avec les laines de Barbarie. Il en vient de Mulhausen, de Wismar, du Rhin, etc. Savary. (D.J.)
S. m. pl. (Lainage) sortes de laines de la moindre qualité, qui se lèvent de dessus les bêtes tuées à la boucherie. Il y a de trois sortes de plis ; de fins, de moyens et de gros. Les fins s'emploient dans des ratines, des serges et des reveches de certaines qualités ; les autres servent à faire des cordeaux et lisières des étoffes.
S. f. (Lainage) ce mot s'emploie dans les manufactures de lainage, et est particulièrement usité dans celles de Poitou ; il se dit de l'arrangement et de la disposition des fils de diverses matières, dans la chaîne des droguets, et autres étoffes. Savary.
S. f. (Lainage) c'est un instrument de fer en forme de petit peigne rond par le dos : il y en a de deux sortes, l'un qui a des dents pointues, et l'autre qui n'en a point. La rebrousse sert aux tondeurs de draps pour rebrousser, ou relever le poil ou la laine sur la superficie de l'étoffe, afin de la pouvoir tondre plus facilement. Il y a bien des endroits où l'on ne se sert point de rebrousses dentées, parce que l'on prétend qu'elles peuvent énerver ou altérer le fond des étoffes. Savary. (D.J.)
S. m. (Lainage) c'est l'ouvrier qui étend et dresse les étoffes au sortir du foulon ou du teinturier.
S. f. (Lainage) étoffe de laine grossière, non croisée et peu serrée, dont le poil est fort long, quelquefois frisé d'un côté, et d'autres fois sans frisure, suivant l'usage à quoi elle peut être destinée. Cette étoffe se fabrique sur un métier à deux marches, de même que la bayette ou la flanelle, à quoi elle a quelque rapport, surtout quand elle est de bonne laine, et qu'elle n'est point frisée. Les revêches se fabriquent ordinairement en blanc, et sont ensuite teintes en rouge, bleu, jaune, verd, noir, etc. On s'en sert à doubler des habits ; les femmes en doublent des jupons pour l'hiver ; les Miroitiers en mettent derrière leurs glaces pour en conserver l'étain ; les Coffretiers-malletiers en garnissent le dedans des coffres propres pour la vaisselle d'argent, et les Gainiers s'en servent à doubler certains étuis. Savary. (D.J.)