Cloutier

S. f. (Cloutier) c'est la plus petite sorte de clous ; il y en a depuis quatre onces jusqu'à deux livres le millier : on donne le nom de broquette emboutie ou estampée à ces dernières. Il y a une grosse broquette de trois livres au millier qui se vend au cent. Les broquettes au-dessous de celles-ci se vendent à la somme, qui est de douze milliers. Voyez CLOU.
S. f. terme de Cloutier, espèce de clous qu'on nomme plus souvent clous à souliers, parce que le menu peuple et les ouvriers de la campagne en font garnir le dessous du talon et de la semelle de leurs souliers, afin qu'ils durent plus longtemps. Il y a deux sortes de caboches ; les unes qu'on nomme à deux têtes, et les autres à tête de diamant. En général, ces sortes de clous sont courts, et ont la tête large.
en termes de Cloutier d'épingle, c'est choisir la grosseur du fil qu'on veut employer par le moyen d'une mesure, dans laquelle on le fait entrer. Voyez ESSE.
S. m. (Cloutier) espèce de clou dont on se sert pour tenir les plats-bords d'un bateau foncet.
S. f. ouvrage de Lormerie, (Cloutier) sous ce mot sont compris tous les petits ouvrages de fer qu'il est permis aux maîtres Cloutiers-Lormiers de forger et fabriquer, comme gourmettes de chevaux, anneaux de licols et autres. Voyez CLOUTIER.
S. m. (Cloutier) qui fait des ouvrages de Lormerie. Les Cloutiers, Selliers, et Eperonniers, sont qualifiés dans leurs statuts maîtres Lormiers, parce qu'il est permis aux maîtres de ces trois arts de faire des ouvrages de Lormerie, savoir aux deux premiers sans se servir de lime ni d'estoc, et aux derniers en les limant et les polissant.
S. f. en général sac, ou sachet de toîle ou de peau où l'on enferme quelque chose. Voyez les articles suivants. Nos vestes, nos culottes, nos surtouts ont des poches, quelquefois doubles et triples ; les unes pour les mouchoirs, les clés ; les autres pour les choses précieuses, comme étuis, tabatières, qu'on ne veut pas laisser frotter contre des corps durs qui gâteraient leurs formes.

POCHE, terme de Cloutier, c'est une espèce de sac dans lequel on vend différentes sortes de broquettes. Chaque poche doit contenir soixante livres pesant de broquettes, à la réserve de celles dont le millier ne pese qu'un quarteron ; la poche de ces sortes de broquettes ne doit peser que trente livres. De-là on a fait le mot pochée, qui se dit de la quantité de broquettes qui peut tenir dans une poche d'une certaine grandeur. Ce n'est qu'à Tanchebray en basse Normandie que les broquettes se vendent à la pochée. Voyez CLOUS.

terme de Cloutier d'épingle ; sorte de petit poinçon à l'usage des Cloutiers d'épingles.
en terme de Cloutier d'épingle, c'est une mesure recourbée par les deux extrémités, et formant deux anneaux fort semblables à ceux de la lettre S, dans lesquels on fait entrer le fil, et par ce moyen on fait le clou au numero qu'on veut, puisqu'on le cherche dans une S qui est à ce numero. Voyez Pl. du Cloutier d'épingle.