Fontaine

ou AJOUTOIR, s. m. (Fontaine) Les ajutages ou ajoutoirs sont des cylindres de fer-blanc ou de cuivre percés de plusieurs façons, lesquels se vissent sur leur écrou que l'on soude au bout d'un tuyau montant appelé souche.

Il y a deux sortes d'ajutages, les simples et les composés ; les simples sont ordinairement élevés en cone, et percés d'un seul trou.

Les composés sont aplatis en-dessus, et percés sur la platine de plusieurs trous, de fentes ou d'un faisceau de tuyaux qui forment des gerbes et des girandoles.

ou BRINGUEBALE, s. f. (Fontaine) est la barre ou la verge qui fait jouer une pompe. Ce mot est un peu vieilli ; et il convient mieux de dire la tringle de fer qui est attachée d'un bout à la manivelle, et de l'autre au piston qui fait son jeu dans le corps de la pompe. (K)
S. f. (Fontaine salante) C'est ainsi qu'on nomme dans ces fontaines le premier travail du salinage.
S. m. (Fontaine salante) Il se dit de l'action d'enlever la superficie de la terre des ouvroirs, ou de cette terre même lorsqu'elle est enlevée, et de celle qui borde les terres ; qu'on passe à la fonte sous le titre de deblais. Voyez SALINE.
(Fontaine salante) c'est à la fin d'une remandure, (voyez REMANDURE) puiser le reste de la muire (voyez MUIRE) qui se trouve au fond de la poile, et la porter aux cuves ou réservoirs, pour y fortifier les eaux faibles. Voyez SALINE.
S. m. (Fontaine salante) C'est ainsi qu'on appelle dans les fontaines salantes, des rouleaux de bois d'un pouce et demi de diamètre ou environ, qu'on établit entre les bourbons et la poile, pour la contenir, et résister autant qu'il est possible aux efforts du feu.
S. f. (Fontaine salante) ce terme a plusieurs acceptions : il se dit premièrement d'une espèce de croute qui se forme au fond des poêles par la grande ardeur du feu, et qui arrête les coulés lorsqu'on héberge muire : secondement, d'un outil tranchant, avec lequel un des deux ouvriers qui hébergent muire rompt la croute qui couvre le coulé dans l'endroit que lui indique le champeur, afin d'y jeter de la chaux-vive détrempée qui arrête le coulé, lorsqu'il arrive à l'eau de se faire issue sous la croute, et de s'échapper : troisiemement, de la croute qui s'est formée au fond des poêles après la salinaison ; celle-ci se porte à la petite saline, pour y être employée avec les autres matières salées.
S. m. (Fontaine salante) c'est celui qui après la salinaison, est chargé de détacher l'équille du fond des poêles ; ce qu'il exécute avec une masse de fer.
v. act. (Fontaine salante) c'est une opération qui se fait sur la poesle, peu avant que de la mettre entièrement au feu. On prend de la muire qui provient des égouttures du sel formé : cette muire est forte et gluante ; on en arrose la poesle, tandis que le feu s'allume dessous ; elle forme avec la chaux dont la poesle est enduite, une espèce de mastic qui empêche les coulis. Cette précaution s'appelle essaler. Voyez l'article SALINE.
S. f. (Fontaine salante) c'est ainsi qu'on appele, dans les fontaines salantes, des femmes dont la fonction est d'éteindre les braises tirées de dessous les poesles, et de les porter au magasin.