ou TESCA, neut. pl. (Littérature) était un mot sabin qui signifiait proprement des lieux embarrassés de ronces, et où il était difficîle de pénétrer. On l'a employé ensuite pour désigner toutes sortes de lieux élevés, couverts de bois et d'un accès difficile. Les Grecs disaient . Actius dans le Philoctète :

Quis tu es mortalis qui in déserta lemnia

Et tesca te adportas loca.

" Qui es-tu toi qui viens dans ces déserts de Lemnos, dans ces lieux inaccessibles et inhabités ? " Enfin comme les tesqua étaient des lieux sauvages et élevés, on nommait du même nom les lieux de cette espèce destinés à prendre les augures, en considérant le vol des oiseaux. Tesqua, dans Varron, désigne aussi certains lieux inhabités à la campagne et consacrés à quelque divinité.

Horace dans son épitre à l'intendant de sa terre, lui dit :

Nam quae déserta et inhospita tesqua

Credis, amoena vocat, mecum qui sentit.

" Ces lieux que tu appelles une solitude affreuse, un homme qui les regarde de même oeil que moi, les trouve des lieux enchantés. "

La terre d'Horace paraissait à son intendant un désert, un lieu inhabité, parce qu'il n'y trouvait ni cabaret, ni courtisanne. (D.J.)