S. f. (Littérature) espèce de manteau des Romains, long, étroit, et qui n'était ouvert que par le haut. On le vêtait en passant la tête par cette ouverture, et on ne le prenait que pour se garantir de la pluie et du froid ; c'était proprement un manteau de campagne, quoiqu'on le portât aussi en ville dans les grands froids. Horace parle du penula dans son épitre à Bullatius, ep. XIe l. I. il lui dit :

Incolumi Rhodos, et Mitylene pulchra facit, quod

Penula solstitio.

" Si votre esprit, mon cher Bullatius, était dégagé des passions qui le tourmentent, vous ne trouveriez pas plus de plaisir à demeurer à Rhodes ou à Mitylène, toutes charmantes que sont ces villes, qu'à porter un gros manteau au mois de Juin ".

Spartien remarque qu'Adrien faisant la fonction de tribun du peuple, eut un heureux présage de la continuation de cette dignité dans sa personne par la perte qu'il fit de son manteau appelé penula, que les tribuns portaient dans le temps de pluie ou de neige, et dont les empereurs ne se servaient jamais. Tribunus plebis factus est candido et quadrato, et iterum coss. in quo magistratu ad perpetuam tribuniciam potestatem, omen sibi factum asserit, quod penulas amiserit, quibus uti tribuni plebis pluviae tempore solebant ; imperatores autem numquam. (D.J.)