S. f. (Littérature) nourrice de Rémus et de Romulus. Ces deux frères jumeaux, dit Virgile, d'après la tradition populaire, suçaient les mamelles de cet animal, badinaient sans crainte autour de la bête féroce, qu'ils regardaient comme leur mère, et qui les traitait comme ses enfants. Cette louve se trouve souvent dans les anciens monuments de Rome, avec les deux enfants qui tetent. Telle est cette belle statue du Tibre copiée sur l'antique, et que l'on voit dans le jardin des Tuileries. Plutarque, bien ou mal instruit, raconte dans ses parallèles un fait à-peu-près semblable à celui de Rome, arrivé dans l'Arcadie : mais sur les médailles, un loup ou une louve signifient toujours l'origine de la ville de Rome, ou la domination romaine à laquelle les peuples étaient soumis. (D.J.)

LOUVE, (Architecture) dans l'art de bâtir, est un morceau de fer comme une main, avec un oeil, qu'on serre dans un trou fait exprès à une pierre prête à poser, avec deux louveteaux, qui sont deux coins de fer ; ensuite on attache le câble d'une grue ou autre machine à l'oeil de la louve, ce qui sert à enlever la pierre du chantier sur le cas.

Louver, c'est faire le trou dans la pierre pour y mettre la louve.

LOUVE LA, (Géographie) nom de deux petites rivières de France, l'une en Franche-comté, a sa source dans le bailliage de Pontarlier, et se jette dans le Doux au-dessous de Dôle. Elle est rapide, poissonneuse, et très-utîle pour le flottage du bois. L'autre a sa source en Béarn, au village de Louboux. et se perd dans l'Adour, un peu au-dessous de Castelnau. (D.J.)