S. m. (Littérature) terme de l'ancienne poésie grecque et latine. C'est le nom d'une mesure ou pied de vers, composé de trois longues, comme udr, cntbnt, vrttm. Il avait pris ce nom ou des Molosses, peuples de l'Epire, ou de ce que dans le temple de Jupiter molossien, on chantait des odes dans lesquelles ce pied dominait, ou encore parce qu'on les chantait en l'honneur de Molossus, fils de Pyrrhus et d'Andromaque ; d'autres veulent que ce soit parce que les Molosses, en allant au combat, chantaient une chanson guerrière, dont les vers étaient presque tous composés de syllabes longues. Les anciens appelaient encore ce pied volumnius, extemipes, hippius et chanius. Denis, c. IIIe pag. 475.

MOLOSSES, les (Géographie ancienne) Molossi, et leur contrée Molossis ou Molossiae ; peuples de l'Epire où ils vinrent s'établir après la ruine de Troie, sous la conduite d'un fils de Néoptoleme, ou de Néoptoleme lui-même, comme Pindare semble l'insinuer. Les Molosses soumirent avec le temps, les autres Epirotes ; et tombèrent enfin avec toute l'Epire sous la puissance des Romains. Paul Emîle les dépouilla de leurs possessions et de leurs privilèges. Leurs chiens passaient pour être excellents, l'on en faisait un grand usage pour la chasse et pour la garde des troupeaux. De-là vint en proverbe, le nom latin Molossus, pour dire un chien fort, courageux et de bonne garde. (D.J.)