(Littérature) ce mot dans les auteurs n'indique pas toujours du poison ; il se prend dans Lucain pour un médicament propre à embaumer les corps. Il désigne au figuré dans Plaute, des attraits, des charmes : Aetas, corpus tenerum et morigeratio, haec sunt venena formosarum mulierum. " La jeunesse, un beau corps et la complaisance, voilà les charmes des belles ". Enfin le mot venenum signifie souvent une teinture ; ainsi l'emploie Virgile : Alba nec Assyrio fucatur lana veneno. " La laine blanche n'est point teinte en couleur de pourpre. " Les anciens appelaient vestes flammeae, ou venenatae indifféremment, les vétements qu'on teignait en écarlate avec le kermès. Servius nous apprend que dans certaines cérémonies sacrées, le prêtre devait être en robe écarlate, et comme il répète la même chose en divers endroits, tantôt il se sert du mot flammea, tantôt du mot venenata. (D.J.)