S. m. (Belles Lettres) désignait chez les anciens une petite ligne, semblable à une aiguille, d'où lui est venu le nom d'obelus, , qui signifie aiguille en grec.

Ce mot est principalement d'usage, en parlant des Hexaples d'Origène ; cet auteur ayant distingué par un astérique ou étoîle les suppléments qu'il a ajoutés au texte des septante dans les endroits où ils n'ont point entendu l'hébreu, et ayant marqué d'un obele, ou de la petite ligne (-) les endroits où ce qui se trouve dans les septante, n'est point dans l'hébreu. Voyez HEXAPLE.

S. Jérôme dit que l'obele se trouvait seulement dans les endroits où on avait retranché quelque chose des septante, comme superflu ; et l'astérique, dans ceux où il manquait quelque chose. Ces sortes de marques se rencontrent fréquemment dans les anciens manuscrits. Ordinairement l'obele est accompagné de deux points, l'un au-dessus, l'autre au-dessous de la ligne (), et l'asterique est une croix de S. André, accompagnée de quatre points. ()