S. m. (Histoire, Littérature) qui pourvait, qui a soin, du verbe providere, pourvoir, prendre soin.

Le titre de proviseur est en usage dans l'université de Paris, dans certaines sociétés ou collèges ; il signifie le chef, comme dans la maison de Sorbonne. M. l'archevêque de Paris en est actuellement proviseur. Le premier supérieur du collège d'Harcourt a aussi le titre de proviseur. Au contraire dans d'autres maisons ou collèges, proviseur n'est que ce qu'on nomme ailleurs procureur, un officier comptable, qui touche les revenus et gère les affaires temporelles de la société. Tel est celui qu'on appelle proviseur dans la maison de Navarre.

Le proviseur de Sorbonne a une grande part à toutes les affaires qui concernent cette maison ; mais il ne nomme pas aux places vacantes de professeur, bibliothécaire, etc. elles sont données par les membres mêmes de la maison par voie d'élection, et à la pluralité des voix. Celui d'Harcourt nomme aux places de professeur de son collège, comme tous les autres principaux. Voyez PRINCIPAL.

On donne encore dans les actes publics le nom de proviseur aux marguilliers des églises ; ainsi l'on dit N. marguillier et proviseur de telle église ou paraisse. Cette dénomination vient de la même racine que la précédente. Provisor quia providet bonis et praediis ecclesiae.

Les Théologiens donnent aussi à Dieu le titre de proviseur général à raison de sa providence, et du soin qu'il prend de l'univers. Voyez PROVIDENCE.