Architecture

MOILON DE (Architecture) se dit de tout moilon de roche mal fait, plein de trous, et fort dur. Ce moilon est fort recherché pour construire des murs en fondation et dans l'eau.

MEULIERE, pierre de (Histoire naturelle, Minéralogie) nom générique que l'on donne à des pierres fort dures, mais remplies de trous et d'inégalités, dont on se sert pour faire des meules de moulins. On sent que l'on peut employer des pierres de différentes espèces pour cet usage, cependant il faut toujours qu'elles aient de la dureté et de la rudesse pour pouvoir mordre sur les grains. Dans quelques pays on fait des meules avec du granite ; dans d'autres on prend une espèce de grais compacte et à gros grains. Wallerius donne le nom de pierres à meules à un quartz rempli de trous comme s'il était rongé des vers.

S. f. (Architecture) terme dont se servent quelques Architectes, pour signifier un attique ou petit étage qu'on met par occasion sur un premier, pour y pratiquer une garde-robe ou autres choses semblables. Voyez ATTIQUE.

Le mot est emprunté des Italiens qui appellent mezanines ces petites fenêtres moins hautes que larges, qui servent à donner du jour à un attique ou entre-sol.

S. m. (Architecture) ornement de la corniche des ordres corinthiens. Ce mot vient de l'Italien modiglioni, petite mesure.

Les modillons sont de petites consoles ou tasseaux renversés en forme d'une S, sous le plafond de la corniche ; ils semblent soutenir le larmier ; ils ne servent toutefois que d'ornement. Voyez CONSOLE.

Les modillons s'appellent aussi quelquefois mutules ; cependant l'usage a distingué le mutule et le modillon ; le mutule est carré, et est particulier à l'ordre dorique.

S. m. terme d'Architecture, qui signifie l'espace d'un seul triglyphe entre deux pilastres ou deux colonnes.
S. f. (Architecture) se prend quelquefois dans les anciens écrivains pour un degré d'escalier. Voyez DEGRES ou MARCHES.

On appelle vulgairement ainsi un escalier, parce qu'il sert à monter aux étages d'une maison.

MONTEE de pont, c'est la hauteur d'un pont considéré depuis le rez-de-chaussée de sa culée, jusque sur le couronnement de la voute de sa maîtresse arche.

MONTEE de voute, c'est la hauteur d'une voute depuis sa naissance ou première retombée, jusqu'au dessous de sa fermeture. On la nomme aussi voussure, latin fornicis curvatura.