Imprimer
Catégorie parente: Beaux-arts
Catégorie : Poésie lyrique
S. f. (Poésie lyrique) Dans la poésie grecque et latine, l'ode est une pièce de vers qui se chantait, et dont la lyre accompagnait la voix. Le mot ode signifie chant, chanson, hymne, cantique.

Dans la poésie française, l'ode est un poème lyrique, composé d'un nombre égal de rimes plates ou croisées, et qui se distingue par strophes qui doivent être égales entr'elles, et dont la première fixe la mesure des autres.

L 'ode avec plus d'éclat, et non moins d'énergie,

Elevant jusqu'au ciel son vol ambitieux,

Entretient dans ses vers commerce avec les dieux ;

....

Chante un vainqueur poudreux au bout de la carrière ;

Mene Achille sanglant au bord du Simoïs,

Ou fait fléchir l'Escaut sous le joug de Louis ;

....

Son style impétueux souvent marche au hasard,

Chez elle un beau désordre est un effet de l'art.

C'est M. Boileau qui parle, et qui dans ses beaux vers si dignes de la sublime matière qu'il traite, donne sur cette espèce de poésie des préceptes excellents qu'il a essayé de pratiquer lui-même avec assez peu de succès.

Comme l'ode est une poésie faite pour exprimer les sentiments les plus passionnés, elle admet l'enthousiasme, le sublime lyrique, la hardiesse des débuts, les écarts, les digressions, enfin le désordre poétique. Nous pouvons en croire Rousseau sur ce sujet : écoutons-le.

Si pourtant quelque esprit timide

Du Pinde ignorant les détours,

Opposait les règles d'Euclide

Au désordre de mes discours ;

Qu'il sache qu'autrefois Virgile

Fit même aux Muses de Sicîle

Approuver de pareils transports :

Et qu'enfin cet heureux délire

Des plus grands maîtres de la lyre

Immortalise les accords.

L'enthousiasme ou fureur poètique est ainsi nommée, parce que l'âme qui en est remplie est toute entière à l'objet qui le lui inspire. Ce n'est autre chose qu'un sentiment quel qu'il sait, amour, colere, joie, admiration, tristesse, etc. produit par une idée.

Ce sentiment n'a pas proprement le nom d'enthousiasme, quand il est naturel, c'est-à-dire, qu'il existe dans un homme qui l'éprouve par la réalité même de son état ; mais seulement quand il se trouve dans un artiste, poète, peintre, musicien ; et qu'il est l'effet d'une imagination échauffée artificiellement par les objets qu'elle se représente dans la composition.

Ainsi l'enthousiasme des artistes n'est qu'un sentiment vif, produit par une idée vive, dont l'artiste se frappe lui-même.

Il est aussi un enthousiasme doux qu'on éprouve quand on travaille sur des sujets gracieux, délicats, et qui produisent des sentiments forts, mais paisibles.

Le sublime qui appartient à l'ode est un trait qui éclaire ou qui brule. Voici comment il se forme, dit l'auteur des Beaux-Arts réduits au même principe.

Un grand objet frappe le poète : son imagination s'élève et s'allume : elle produit des sentiments vifs qui agissent à leur tour sur l'imagination et augmentent encore son feu. De-là les plus grands efforts pour exprimer l'état de l'âme : de-là les termes riches, forts, hardis, les figures extraordinaires, les tours singuliers. C'est alors que les prophetes voient les collines du monde qui s'abaissent sous les pas de l'éternité ; que la mer fuit ; que les montagnes tressaillissent. C'est alors qu'Homère voit le signe de tête que Jupiter fait à Thétis, et le mouvement de son front immortel qui fait balancer l'univers.

Le sublime de l'ode consiste donc dans l'éclat des images et dans la vivacité des sentiments. C'est cette vivacité qui produit la hardiesse des débuts, les écarts, les digressions et le désordre lyrique, dont nous allons maintenant parler.

Le début de l'ode est hardi, parce que quand le poète saisit sa lyre, on le suppose fortement frappé des objets qu'il se représente. Son sentiment éclate, part comme un torrent qui rompt la digue : et en conséquence il n'est guère possible que l'ode monte plus haut que son début ; mais aussi le poète, s'il a du gout, doit s'arrêter précisément à l'endroit où il commence à descendre.

Les écarts de l'ode sont une espèce de vide entre deux idées, qui n'ont point de liaison immédiate. On sait quelle est la vitesse de l'esprit. Quand l'âme est échauffée par la passion, cette vitesse est incomparablement plus grande encore. La fougue presse les pensées et les précipite : et comme il n'est pas possible de les exprimer toutes, le poète seulement saisit les plus remarquables, et les exprimant dans le même ordre qu'elles avaient dans son esprit, sans exprimer celles qui leur servaient de liaison, elles ont l'air d'être disparates et décousues. Elles ne se tiennent que de loin, et laissent par conséquent entr'elles quelques vides qu'un lecteur remplit aisément, quand il a de l'âme et qu'il a saisi l'esprit du poète.

Les écarts ne doivent se trouver que dans les sujets qui peuvent admettre des passions vives, parce qu'ils sont l'effet d'une âme troublée, et que le trouble ne peut être causé que par des objets importants.

Les digressions dans l'ode sont des sorties que l'esprit du poète fait sur d'autres sujets voisins de celui qu'il traite, soit que la beauté de la matière l'ait tenté, ou que la stérilité de son sujet l'ait obligé d'aller chercher ailleurs de quoi l'enrichir.

Il y a des digressions de deux sortes : les unes qui sont des lieux communs, des vérités générales, souvent susceptibles des plus grandes beautés poètiques ; comme dans l'ode où Horace, à-propos d'un voyage que Virgile fait par mer, se déchaine contre la témérité sacrilege du genre humain que rien ne peut arrêter. L'autre espèce est des traits d'histoire ou de la fable, que le poète emploie pour prouver ce qu'il a en vue. Telle est l'histoire de Régulus, et celle d'Europe dans le même poète. Ces digressions sont plus permises aux lyriques qu'aux autres, pour la raison que nous avons dite.

Le désordre poètique de l'ode consiste à présenter les choses brusquement et sans préparation, ou à les placer dans un ordre qu'elles n'ont pas naturellement : c'est le désordre des choses. Il y a celui des mots d'où résulte des tours qui, sans être forcés, paraissent extraordinaires et irréguliers.

En général les écarts, les digressions, le désordre, ne doivent servir qu'à varier, animer, enrichir le sujet. S'ils l'obscurcissent, le chargent, l'embarassent, ils sont mauvais. La raison ne guidant pas le poète, il faut au-moins qu'elle puisse le suivre : sans cela l'enthousiasme n'est qu'un délire, et les égarements qu'une folie.

Des observations précédentes, on peut tirer deux conséquences.

La première est que l'ode ne doit avoir qu'une étendue médiocre. Car si elle est toute dans le sentiment, et dans le sentiment produit à la vue d'un objet, il n'est pas possible qu'elle se soutienne longtemps : animorum incendia, dit Ciceron, celeriter extinguuntur. Aussi voit-on que les meilleurs lyriques se contentent de présenter leur objet sous les différentes faces qui peuvent produire ou entretenir la même impression ; après quoi ils l'abandonnent presqu'aussi brusquement qu'ils l'avaient saisi.

La seconde conséquence est qu'il doit y avoir dans une ode, unité de sentiment, de même qu'il y a unité d'action dans l'épopée et dans le drame. On peut, on doit même varier les images, les pensées, les tours, mais de manière qu'ils soient toujours analogues à la passion qui règne : cette passion peut se replier sur elle-même, se développer plus ou moins, se retourner ; mais elle ne doit ni changer de nature, ni céder sa place à une autre. Si c'est la joie qui a fait prendre la lyre, elle pourra bien s'égarer dans ses transports, mais ce ne sera jamais en tristesse : ce serait un défaut impardonnable. Si c'est par un sentiment de haine qu'on débute, on ne finira point par l'amour, ou bien ce sera un amour de la chose opposée à celle qu'on haïssait : et alors c'est toujours le premier sentiment qui est seulement déguisé. Il en est de même des autres sentiments.

Il y a des odes de quatre espèces. L'ode sacrée qui s'adresse à Dieu, et qui s'appelle hymne ou cantique. C'est l'expression d'une âme qui admire avec transport la grandeur, la toute-puissance, la sagesse de l'être suprême, et qui lui témoigne son ravissement. Tels sont les cantiques de Moïse, ceux des prophetes, et les pseaumes de David.

La seconde espèce est des odes héroïques, ainsi nommées, parce qu'elles sont consacrées à la gloire des héros. Telles sont celles de Pindare surtout, quelques-unes d'Horace, de Malherbe, de Rousseau.

La troisième espèce peut porter le nom d'ode morale ou philosophique. Le poète frappé des charmes de la vertu ou de la laideur du vice, s'abandonne aux sentiments d'amour ou de haine que ces objets produisent en lui.

La quatrième espèce nait au milieu des plaisirs, c'est l'expression d'un moment de joie. Telles sont les odes anacréontiques, et la plupart des chansons françaises.

La forme de l'ode est différente suivant le goût des peuples où elle est en usage. Chez les Grecs elle était ordinairement partagée en stances, qu'ils appelaient formes, .

Alcée, Sapho, et d'autres lyriques, avaient inventé avant Pindare d'autres formes, où ils mêlaient des vers de différentes espèces, avec une symétrie qui revenait beaucoup plus souvent. Ce sont ces formes qu'Horace a suivies. Il est aisé de s'en faire une idée d'après ses poésies lyriques.

Les François ont des odes de deux sortes : les unes qui retiennent le nom générique, et les autres qu'on nomme cantates, parce qu'elles sont faites pour être chantées, et que les autres ne se chantent pas.

Le caractère de l'ode de quelque espèce qu'elle sait, ce qui la distingue de tous les autres poèmes, consiste dans le plus haut degré de pensée et de sentiment dont l'esprit et le cœur de l'homme soient capables. L'ode choisit ce qu'il y a de plus grand dans la religion, de plus surprenant dans les merveilles de la nature, de plus admirable dans les belles actions des héros, de plus aimable dans les vertus, de plus condamnable dans les vices, de plus vif dans les plaisirs de Bacchus, de plus tendre dans ceux de l'amour ; elle ne doit pas seulement plaire, étonner, elle doit ravir et transporter.

Les cantiques de l'Ecriture et les pseaumes de David célebrent de grandes merveilles ; cependant Rousseau et les autres poètes judicieux n'ont pas traduit toutes ces odes sacrées, ils n'ont choisi que celles qui leur ont paru les plus propres à notre poésie lyrique. Tout est admirable dans l'univers : mais tous ses phénomènes ne doivent pas entrer également dans l'ode. Il faut préférer dans chaque espèce les premiers êtres aux êtres moins sensibles et moins bienfaisants ; le soleil, par exemple, aux autres astres. Il faut rassembler dans leur description les circonstances les plus intéressantes, et placer, pour ainsi dire, ces êtres dans l'excès des biens et des maux qu'ils peuvent produire. Si vous décrivez un tremblement de terre, il doit paraitre seul plus terrible que ceux que l'Histoire a jamais fait connaître : si vous peignez un paysage, il faut qu'il réunisse tous les charmes de ceux que la Peinture a jamais représentés. Une ode doit parler à l'esprit, au jugement, aux sens, au cœur, et leur offrir tour à tour les objets les plus capables de les occuper entièrement.

Autant Erato est rebelle à ceux qui, sans autre guide que l'esprit, osent mettre un pied profane dans son sanctuaire, autant elle est favorable à ceux qui y sont introduits par le génie. Elle leur ouvre le champ le plus vaste, le plus noble et le plus beau ; elle leur permet et leur ordonne même de lâcher la bride à leur imagination, de prendre l'essor le plus rapide et le plus élevé, de se dérober aux regards des faibles mortels à-travers les feux et les éclairs, de s'élancer jusqu'au plus haut des cieux, tels que des aigles intrépides, d'aller prendre la foudre dans les mains de Jupiter pour en frapper les impies Salmonées et les orgueilleux Titants, etc.

Des mouvements imprévus, des idées saillantes, des expressions hardies, des images fortes, mais gracieuses, un ordre qui soit caché avec art sous le voîle d'un désordre apparent, beaucoup d'harmonie, des écarts éclatants, mais réglés par la raison, des transports sublimes, de nobles fureurs, etc. voilà les ornements qui conviennent à l'ode : elle abhorre la médiocrité ; si elle n'échauffe, elle glace. Si elle ne nous enleve, si elle ne nous transporte par son divin enthousiasme, elle nous laisse transis et morfondus. C'est dans ce genre qu'on peut presque affirmer qu'il n'est point de degré du médiocre au pire. Le poète, pour donner de la vie aux sujets qu'il traite, doit les animer par la fiction, et les soutenir par les peintures et par la cadence nombreuse. Tous les trésors de la fable, de la poésie, de l'imagination, et de toute la nature, lui sont ouverts ; il peut y puiser à son gré tout ce qu'ils renferment de plus frappant et de plus précieux.

J'ai déjà pris soin d'insinuer, et je le répète encore ici, que tous les sublimes transports de l'ode doivent être réglés par la raison, et que tout ce désordre apparent ne doit être en effet qu'un ordre plus caché. Il ne s'agit point de lancer au hasard des idées éblouissantes, ni d'étaler avec emphase un galimatias pompeux. Ce désordre même que l'ode exige, ce qui est une de ses plus grandes beautés, ne doit peut-être avoir pour objet que le retranchement des liaisons grammaticales, et de certaines transitions scrupuleuses qui ne feraient qu'énerver la poésie lyrique. Quoi qu'il en sait, c'est à l'art de régler le désordre apparent de l'ode. Toutes les figures si variées et si hardies doivent tendre à une même fin, et s'entreprêter des beautés mutuelles.

L'ode où l'on chante les dieux ou les héros, doit briller dès le début même. L'hyperbole est son langage favori. Le poète y peut promettre des miracles. La carrière qu'il doit fournir est si courte, qu'il n'aura pas le temps de perdre haleine, ni de réfroidir ses lecteurs : c'est là l'ode pindarique. Elle commence souvent dans Pindare par la description sublime de quelques phénomènes naturels, dont il fait ensuite l'application à son sujet. La surprise est le sentiment qu'elle doit produire. Toutes les odes de ce genre qui ne portent pas ces caractères, ne meritent que le nom de stances.

Il est un autre genre d'odes moins superbe, moins éclatant, mais non moins agréable ; c'est l'ode anacréontique. Elle chante les jeux, les ris folâtres, les plaisirs et les agréments de la vie champêtre, etc. Jamais la lyre du voluptueux Anacréon ne résonne pour célébrer les héros et les combats. Partagé entre Bacchus et l'Amour, il ne produit que des chansons inspirées par ces deux divinités.

Il tient parmi les Poètes le même rang qu'Epicure parmi les Philosophes. Toutes ses odes sont courtes, pleines de douceur, d'élégance, de naïveté, et animées d'une fiction toujours galante, ingénieuse et naturelle. Son imagination livrée toute entière aux plaisirs, ne lui fournit que des idées douces et riantes, mais souvent trop capables d'alarmer la vertu.

La dixième muse, la tendre et fidèle Sapho, a composé un petit nombre d'odes consacrées aussi à l'amour. On connait celle qui a été traduite si élégamment par Catulle, Despréaux et Adisson ; trois traductions admirables sans qu'on ait pu dire laquelle méritait la préférence. Le lecteur les trouvera, je pense, au mot GRADATION.

Horace s'est montré tantôt Pindare, et tantôt Anacréon ; mais s'il imite Pindare dans ses nobles transports, il le suit aussi quelquefois un peu trop dans son désordre ; s'il imite la délicatesse et la douceur naïve d'Anacréon, il adopte aussi sa morale voluptueuse, et la traite d'une manière encore plus libre, mais moins ingénue.

Malherbe s'est distingué par le nombre et l'harmonie ; il est inimitable dans la cadence de ses vers, et l'on doit excuser la faiblesse de ceux qu'il n'a fait que pour servir de liaisons aux autres. Il faut encore avoir la force de lui passer ses expressions surannées.

Rousseau a été tout-à-la-fais Pindare, Horace, Anacréon, Malherbe, etc. Il a rassemblé tous les talents partagés entre ces grands poètes ; son génie vigoureux, né pour la lyre, en a embrassé tous les genres, et y a excellé.

Avant lui M. de la Motte avait composé des odes pleines d'élégance et de délicatesse dans le goût d'Anacréon. Je ne reprocherai point à cet aimable poète d'avoir été trop moral dans le genre lyrique, parce que Rousseau ne l'est pas moins. Je dirai seulement que l'un moralise en poète, et l'autre en philosophe ; l'un est sublime dans ses sentences, et l'autre n'est qu'ingénieux ; l'un éclairant, échauffe et transporte ; l'autre en instruisant se contente d'amuser.

Il est sans doute permis dans le lyrique d'étaler de belles et solides maximes ; mais il faut qu'elles soient revêtues des brillantes couleurs qui conviennent à ce genre de poésie. Ainsi le vrai défaut de M. de la Motte est de n'être pas assez animé ; ce défaut se trouve dans ses descriptions et dans ses peintures qui sont trop uniformes, froides et mortes en comparaison de la force, de la variété, et des belles images de celles du célèbre Rousseau. Mais j'entrerai dans d'autres détails sur les poètes dont je viens de parler, au mot POETE LYRIQUE, et je tâcherai en même temps de ne me pas répéter.

Les Anglais seraient sans doute les premiers poètes lyriques du monde, si leur goût et leur choix répondaient à la force de leur esprit et à la fécondité de leur imagination. Ils aperçoivent ordinairement dans un objet plus de faces que nous n'en découvrons ; mais ils s'arrêtent trop à celles qui ne méritent point leur attention : ils éteignent et ils étouffent le feu de notre âme à force d'y entasser idées sur idées, sentiments sur sentiments.

Jamais la Gréce et la république Romaine n'ont fourni un aussi vaste champ pour l'ode, que celui que l'Angleterre offre à ses poètes depuis deux siécles. Le règne florissant d'Elisabeth ; la mort tragique de la reine d'Ecosse ; les trois couronnes réunies sur la tête de Jacques I. le despotisme qui renversa le trône de Charles et qui le fit périr sur un échafaud ; l'interrègne odieux, mais brillant de l'usurpateur ; le rétablissement du roi légitime ; les divisions et les guerres civiles renaissantes sous ce prince ; une nouvelle révolution sous son successeur ; la nation entière divisée en autant de sectes dans la religion, que de partis dans le gouvernement ; le roi chassé de son trône et de sa patrie ; un étranger appelé pour régner en sa place ; une nation épuisée par des guerres et des défaites malheureuses ; mais qui se relève tout-à-coup, et qui monte au plus haut point de sa gloire sous le règne d'une femme : en faudrait-il davantage pour livrer toutes les muses à l'enthousiasme ? Rousseau aurait-il été réduit, s'il eut vécu en Angleterre, à dresser une ode à M. Duché sur les affaires de sa famille, et une autre à M. de Pointis, sur un procès que lui firent les Flibustiers ? (D.J.)




Affichages : 1940