S. f. (Poésie théâtrale, Art oratoire) La récitation, dit M. l'abbé Dubos, est une déclamation simple, qui n'est point accompagnée des mouvements du corps, et que l'industrie des hommes a inventée pour plaire, et pour toucher davantage que ne peut faire la lecture, surtout quand il s'agit de poésie. En effet, la récitation bien faite donne aux vers une force qu'ils n'ont pas, quand on les lit soi-même sur le papier où ils sont écrits. L'harmonie des vers qu'on récite, flatte l'oreille des auditeurs, et augmente le plaisir que le sens des vers est capable de donner ; c'est un plaisir pour nos oreilles, au-lieu que leur lecture est un travail pour nos yeux. L'auditeur est plus indulgent que le lecteur, parce qu'il est plus flatté par les vers qu'il entend, que l'autre par ceux qu'il lit. Aussi voyons-nous que tous les Poètes, ou par instinct, ou par connaissance de leurs intérêts, aiment mieux réciter leurs vers, que de les donner à lire, même aux premiers confidents de leurs productions. Ils ont raison s'ils cherchent des louanges, plutôt que des conseils utiles.
S. m. (Belles Lettres) discours public à la louange d'une personne illustre, d'une vertu signalée, ou d'une grande action. Voyez DISCOURS.
Ce mot est grec, , formé de , tout et d', assemblée, parce qu'autrefois chez les Grecs on prononçait les panégyriques dans les cérémonies publiques et solennelles, à l'occasion de quelques jeux ou de quelques fêtes qui attiraient toujours un grand concours de peuples.
Le panégyrique appartient au genre d'éloquence, qu'on nomme en Rhétorique démonstratif. Voyez DEMONSTRATIF. Lire la suite...