Littérature grecque

S. m. plur. (Littérature grecque) les Spartiates appelaient ainsi leurs rois d'un nom différent de celui que prenaient les autres rois de la Grèce, comme pour leur montrer qu'ils n'étaient que les premiers magistrats de la république, semblables aux deux consuls de Rome : car un des deux rois servait de contrepoids à la puissance de l'autre, et les éphores balançaient l'autorité de tous les deux.

LES, (Littérature grecque) en grec , famille sacerdotale, ainsi nommée, parce qu'elle descendait de Céryx. Elle avait, comme les Eumolpides, ses fonctions réglées à la fête d'Eleusis, c'est-à-dire, aux mystères de Cérès. Ce ne sont point des hérauts, praecones, quoique le grand nombre des interprêtes d'Eschine aient concerté de traduire ainsi le mot . La raison toujours supérieure à l'autorité, doit faire rejeter leur interprétation, parce qu'il n'est pas vraisemblable qu'Eschine ait voulu placer les hérauts dans une énumération de prêtres, de prêtresses, et de familles sacerdotales. Ce qui a le plus contribué à induire en erreur sur ce point, c'est qu'outre que le mot signifie à-la-fais héraut et céryce, ce nom n'a pas la terminaison patronimique. Cérycide tromperait moins de monde. Tourreil. (D.J.)
S. m. (Littérature grecque) nom de masque particulier, en usage sur l'ancien théâtre des Grecs : c'est proprement le nom qu'on donnait à certains masques faits exprès pour inspirer l'effroi, et ne représenter que des figures horribles, telles que les furies et les Gorgones ; d'où leur vint la dénomination de ; le genre de masque qui représentait les personnes au naturel, s'appelait ; le masque qui ne se servait qu'à représenter les ombres, se nommait . Pollux n'a point distingué, comme il le devait dans sa nomenclature, ces trois sortes de masque ; mais il est bien excusable dans un sujet de mode qui changea si souvent et qui était si varié. Voyez MASQUE. (D.J.)
S. m. (Littérature grecque) c'était chez les Athéniens un rameau d'olivier entortillé de laine avec des fruits attachés tout autour ; on le portait dans plusieurs fêtes, les anciens auteurs en parlent beaucoup et citent les vers que l'on chantait en le portant. Voyez Meursius de Festis Graec. lib. V. (D.J.)
(Littérature grecque) Les jeux isthmiens, ou si l'on aime mieux, les jeux isthmiques, étaient un des quatre jeux sacrés de la Grèce, si fameux dans l'antiquité.

Ces jeux se nommèrent isthmiens, parce qu'on les donnait dans l'isthme de Corinthe ; car lorsque les Grecs disent simplement l'isthme, ils entendent l'isthme de Corinthe, du nom de cette ville située dans le passage qui joignait le Péloponnèse au reste de la Grèce, ou pour parler avec les géographes modernes, qui sépare les golfes de Lépante et d'Engia, et joint la Morée à la Livadie. Neptune avait dans cet isthme un superbe temple, à côté duquel se trouvait un bois de pins qui lui était consacré ; et c'est près de ce bois qu'on célébrait les jeux isthmiques.