Littérature grecque & romaine

S. m. gymnasium, (Littérature grecque et romaine) édifice public chez les Grecs et les Romains, où ceux qui voulaient s'instruire et se perfectionner dans les exercices, trouvaient tous les secours nécessaires. Ces lieux se nommaient gymnases, à cause de la nudité des athletes ; palestres, à cause de la lutte, qui était un des exercices qu'on y cultivait le plus ; et quelquefois chez les Romains thermes, parce que l'appartement des bains et des étuves en faisait une des parties principales.

S. m. (Littérature grecque et romaine) officier qui avait la surintendance et l'administration suprême des gymnases ; Plaute l'appelle gymnasii praefectus.

Le gymnasiarque réglait souverainement tout ce qui regardait la police du gymnase ; sa juridiction s'étendait sur les athletes, et sur tous les jeunes gens qui venaient y apprendre les exercices nécessaires. Il était le dispensateur des récompenses et des châtiments ; et pour marque de son pouvoir sur ce dernier article, il avait droit de porter une baguette, et d'en faire porter devant lui par des bedeaux, toujours prêts à exécuter ses ordres lorsqu'il s'agissait de punir ceux qui contrevenaient aux lois athlétiques : il parait même que cet officier suprême exerçait dans le gymnase une espèce de sacerdoce, et qu'il y prenait soin des choses sacrées. Pausanias témoigne que jusqu'à son temps, le gymnasiarque d'Olympie célébrait chaque année l'anniversaire d'Aetolus ; il était vêtu de pourpre à la célébration des jeux publics.

S. m. (Littérature grecque et romaine) officier préposé pour accommoder les différentes espèces d'exercices d'usage dans les gymnases, aux diverses complexions des athletes, et pour les élever dans ces exercices. La plupart des auteurs confondent le gymnaste et le pédotribe, paedotriba, et Pollux entr'autres appelle du même nom, celui qui présidait aux lieux d'exercice et aux exercices mêmes ; mais Galien établit une différence considérable entre le gymnaste et le pédotribe. Elle consiste selon lui, en ce que le gymnaste joignait à la science des exercices un discernement exact de tous leurs avantages par rapport à la santé ; au lieu que le pédotribe ou prevôt de salle, peu inquiet sur ce dernier point, bornait ses lumières au détail mécanique de ces mêmes exercices, et ses soins à former de bons athletes. C'est pourquoi Galien compare le gymnaste à un médecin ou à un général qui prescrivent avec connaissance de cause, et le pédotribe à un cuisinier, ou à un simple officier, qui se contentent d'exécuter. On ne doit pas même s'imaginer qu'il fut nécessaire pour être un bon gymnaste, ou pour être un bon pédotribe, d'avoir brillé dans les jeux publics ; l'on en trouvait quantité de cette dernière profession au rapport de Galien, qui n'étaient que de très-médiocres athletes, et que nulle victoire n'avait jamais illustrés. Nous voyons de même parmi nous, divers maîtres d'exercice très-capables de former d'excellents disciples, mais qui cependant soutiendraient mal leur réputation, s'il était question pour eux de se donner en spectacle au public. Les gymnastes étaient quelquefois chargés à la place des agonothetes d'encourager les athletes avant le combat, et les animer par les motifs les plus pressants à remporter la victoire. (D.J.)
(Littérature grecque et romaine) appartement des gymnases, qui servait d'une garderobe où l'on quittait ses habits, soit pour les exercices, soit pour le bain, et où l'on se r'habillait ensuite ; il se nommait aussi apodyterion et spoliarium, car ces deux mots ont le même sens. On fit cet appartement avec une grande magnificence, quand les bains reprirent faveur sur la fin du règne de Néron ; il composait dans les thermes de Dioclétien, un salon octogone, de figure oblongue, dont chaque face formait un demi-cercle, dont la voute était soutenue par plusieurs rangs de colonnes d'une hauteur extraordinaire. (D.J.)
S. f. (Littérature grecque et romaine) l'art ou la science des divers exercices du corps.

Les hommes acquérant la force et l'agilité de leur corps par divers exercices, se sont proposé différentes fins : d'abord ils ont eu en vue de pourvoir à leur sûreté, et de se rendre plus propres aux fonctions de la guerre, en s'accoutumant à tous les mouvements qui peuvent être de quelque utilité pour l'attaque ou pour la défense ; et c'est ce qui a produit la gymnastique militaire. Voyez GYMNASTIQUE MILITAIRE.