Littérature & Mythologie

(Littérature et Mythologie) dieu de la bonne foi ou de la fidélité, par lequel on jurait chez les Romains, en disant me dius Fidius, et en sous-entendant adjuvet : que le dieu Fidius me soit favorable !

J'ai lu avec grand plaisir dans une dissertation de M. l'abbé Massieu (Mém. de l'Acad. des Belles-Lettres, tom. I.), quelques détails instructifs sur le dieu Fidius, dont je vais profiter, parce que personne ne s'est encore donné la peine d'éclaircir bien des choses qui concernent ce dieu. Tout ce qu'on sait de plus sur ; c'est qu'il présidait à la religion des contrats et des serments : du reste on ignore sa véritable généalogie, la force de ses différents noms, et même la manière dont ils doivent être lus.

S. f. (Littérature et Mythologie) divinité de la Fable ; Ilithye fille de Junon et sœur d'Hébé, présidait comme sa mère aux accouchements ; les femmes dans les douleurs de l'enfantement, lui promettaient des sacrifices, si elles venaient à être heureusement délivrées. Cette déesse avait à Rome un temple, dans lequel on était obligé de porter une pièce de petite monnaie, savoir à la naissance et à la mort de chaque personne. Servius Tullius établit cet usage, pour avoir toutes les années un dénombrement exact des naissances et des morts des habitants de Rome. On trouve la déesse Ilithye sur les médailles et dans les inscriptions antiques, sous le titre de Juno Lucina, ou simplement de Lucina. Cependant les anciens ont fait mention de plusieurs Ilithyes et de plusieurs Lucines, parce qu'il y avait plusieurs déesses qui présidaient aux enfantements. Post haec Ilithyas placato puerperas hostiis, dit l'oracle de la Sybille. On les appelait indifféremment Lucinas, Ilithyas, Genetyllidas, trois noms qui signifient la même fonction. Le premier est latin et vient de lux, le jour. Les deux autres sont grecs : Ilithya vient de , oriri ; et génétyllis de , nativité. (D.J.)
S. m. (Littérature et Mythologie) affirmation qu'on fait d'une chose, en marquant cette affirmation d'un sceau de religion.

Les jurements ont pris chez tous les peuples autant de formes différentes que la divinité ; et comme le monde s'est trouvé rempli de dieux, il a été inondé de jurements au nom de cette multitude de divinités.

Les Grecs et les Romains juraient tantôt par un dieu, tantôt par deux, et quelquefois par tous ensemble. Ils ne réservaient pas aux dieux seuls le privilège d'être les témoins de la vérité ; ils associaient au même honneur les demi-dieux, et juraient par Castor, Pollux, Hercule, etc. avec cette différence chez les Romains, que les hommes seuls juraient par Hercule ; les hommes et les femmes par Pollux, et les femmes seules par Castor : mais ces règles même, quoiqu'en dise Aulugelle, n'étaient pas inviolablement observées. Il est mieux fondé quand il observe que le jurement par Castor et Pollux, fut introduit dans l'initiation aux mystères éleusyniens, et que c'est de-là qu'il passa dans l'usage ordinaire.

S. f. (Littérature et Mythologie) ce mot en grec et latin signifie un tuyau ou chalumeau fait de roseau ; mais les poètes donnent ce nom à la flute du dieu Pan. Ils disent que ce dieu courant comme un étourdi après la nymphe Syringa, dont il était éperdument épris, il n'attrapa qu'un roseau dans lequel elle fut métamorphosée ; alors, pour se consoler, il coupa d'autres roseaux dont il fit une flute qui porta le nom de la nymphe, et devint à la mode parmi les bergers. Ovide en a fait l'histoire agréable dans les vers suivants :

S. m. (Littérature et Mythologie) c'était un dieu que les Grecs invoquaient pour la santé, ainsi qu'Esculape et la déesse Hygéia, qui répond à la déesse Salus des Romains. Les figures de ces trois divinités se trouvent ensemble sur un grand nombre de médailles ; sur d'autres, on voit Télesphore accompagner tantôt Esculape, tantôt Hygéia ; enfin il est représenté seul au revers de plusieurs autres médailles ; mais dans toutes, sa figure est la même : c'est celle d'un enfant vêtu d'une sorte de manteau sans manches, qui lui enveloppant les bras, descend au-dessous des genoux, et auquel tient une espèce de capuchon qui lui couvre la tête.