S. m. cantus, (Musique) et en italien canto fermo, ou simplement canto, est le chant en usage dans l'Eglise pour le service divin. On prétend que S. Ambraise ou S. Miroclet en fut l'inventeur ; que ce chant fut perfectionné par le pape S. Grégoire, d'où il porte encore le nom de chant grégorien, et que Guy Aretin institua les notes et autres caractères qu'on y emploie.

Le plein-chant ne se note que sur quatre lignes : on n'y emploie que deux clés, savoir, la clé d'ut et la clé de fa ; qu'une seule transposition, savoir, un bémol ; et que deux figures de notes, savoir la longue ou carrée, et la breve, qui est en losange.

Le plein-chant est d'une grande simplicité, image de celle des inventeurs ; il n'est point à plusieurs parties, car le faux-bourdon n'est pas de son institution. On n'y trouve ni changement de ton, ni dièses, ni bémols accidentels, si ce n'est dans quelques compositions modernes ; mais tout cela n'empêche point que chanté posément par un chœur de bonnes voix, il ne plaise par cette simplicité, et cette gravité même si convenable à l'usage auquel il est destiné. Voyez TONS DE L'EGLISE. (S)

PLEIN-JEU, (Musique) c'est le huitième diapason de la musette qu'on nomme ainsi ; le huitième, le quatrième, le sixième, le septième et le neuvième, sont des diapasons très-agréables ; mais ils ne sont pas si naturels au chalumeau que le cinquième, nommé l'entre-main, ni que le huitième que l'on appelle ordinairement plein-jeu. (D.J.)

PLEIN-PIE, s. m. (Jardinage) ce qu'on appelle plein-pié en fait de terrasse de jardins, se nomme dans les fortifications terre-plein ; c'est l'espace de terre compris entre deux terrasses, c'est-à-dire la plateforme soutenue par des murs ou des talus de gazon. Voyez l'article PIE.