S. m. en Musique, est ce qui reste d'un ton majeur après qu'on en a retranché l'apotome, qui est un intervalle plus grand d'un comma que le semi-ton moyen, par conséquent le limma est moindre d'un comma que le semi-ton majeur.

Les Grecs divisaient le ton majeur en plusieurs manières : de l'une de ces divisions inventée par Pythagore selon les uns, et selon d'autres par Philolaus, résultait l'apotome d'un côté, et de l'autre le limma, dont la raison est de 243 à 256. Ce qu'il y a ici de singulier, c'est que Pythagore faisait du limma un intervalle diatonique qui répondait à notre semi-ton majeur ; de sorte que, selon lui, l'intervalle du mi au fa était moindre que celui du fa à son dièse, ce qui est tout au contraire selon nos calculs harmoniques.

La génération du limma, en commençant par ut, se trouve à la cinquième quinte si ; car alors la quantité dont ce si est surpassé par l'ut, est précisément ce rapport que nous venons d'établir.

Il faut remarquer que Zarlin, qui s'accorde avec le P. Mersenne sur la division pythagorique du ton majeur en limma et en apotome, en applique les noms tout différemment ; car il appelle limma la partie que le P. Mersenne appelle apotome, et apotome celle que le P. Mersenne appelle limma. Voyez APOTOME. Voyez aussi ENHARMONIQUE. (S)