ARRONDIR

ARRONDIR, Ve act. terme de Peinture. On arrondit les objets en fondant leurs extrémités avec le fond, ou en distribuant des lumières et des ombres vives sur les parties saillantes qui leur donnent du relief et qui font fuir les autres. (R)

ARRONDIR, parmi les Horlogers, en général c'est mettre en rond les extrémités des dents d'une roue ou d'un pignon ; mais il signifie plus particulièrement leur donner la courbure qu'elles doivent avoir. On dit qu'une roue est bien arrondie, lorsque les dents ayant la courbure convenable, elles se ressemblent toutes parfaitement, et que leurs pointes sont précisément dans leurs axes. Quelquefois cependant on est obligé de s'écarter de cette dernière condition qui n'est point essentielle, et qui n'est que d'agrément, parce qu'en général dans les horloges les roues tournant toujours dans le même sens, les dents n'ont besoin d'être arrondies que du seul côté où elles mènent le pignon. On les arrondit des deux côtés, pour pouvoir seulement dans différents cas faire tourner les roues dans un sens contraire à celui où elles vont lorsque l'horloge marche. Voyez DENT, AIRE, ROUE, PIGNON, ENGRENAGE, etc.

Il y a en Angleterre des machines qui servent à arrondir les roues, au moyen de quoi leurs dents sont plus régulières, et cela diminue la peine de l'horloger. Il est étonnant qu'on n'ait pas encore tâché de les imiter dans ce pays-ci. Il est vrai que cette machine peut être difficîle pour la construction et l'exécution ; mais le succès de celle des Anglais doit encourager. (T)

ARRONDIR, chez les Chapeliers, c'est couper avec des ciseaux l'arrête du bord d'un chapeau, après y avoir tracé avec de la craie un cercle, au moyen d'une ficelle qu'on tourne autour du nœud du chapeau. Voyez CHAPEAU.