(Géographie) les Géographes donnent aujourd'hui ce nom à tout le pays qui s'étend le long des côtes de l'Amérique méridionale, entre l'Orinoque et l'Amazone. On peut le diviser du nom de ses possesseurs d'orient en occident, en Guiane portugaise, Guiane française, Guiane hollandaise, et Guiane espagnole. La Guiane portugaise, que la France a cédée à la couronne de Portugal par la paix d'Utrecht, s'étend depuis la rive septentrionale et occidentale de l'Amazone jusqu'à la rivière d'Yapoco, que les François de Cayenne nomment Oyapoc, et qui fut mal-à-propos confondue alors avec la rivière de Vincent Pinçon, qui est beaucoup plus au sud. La Guiane française, ou la France équinoxiale, qui est la colonie de Cayenne, embrasse l'espace compris entre la rivière d'Oyapoc et celle de Marawini, que l'on nomme à Cayenne Marauni ou Maroni. La Guiane hollandaise commence à la rivière de Marawini, et se termine à celle d'Esséquébé. Il reste pour la Guiane espagnole le pays renfermé entre l'Esséquébé, où se termine la colonie hollandaise et l'Orinoco. Dans les premiers temps de la découverte de l'Amérique, où les Espagnols en prétendaient la possession exclusive, ils avaient donné le nom de nouvelle Andalousie à toutes les terres voisines des côtes, entre l'embouchure de l'Orinoco et celle de l'Amazone ; et ils n'avaient donné le nom de Guiane ou plutôt de Goyana, qui s'est depuis étendu jusqu'à la mer, qu'à la partie intérieure du Continent, renfermée entre leur nouvelle Andalousie et le fleuve des Amazones. C'est dans cet intérieur des terres qu'on plaçait le fameux lac Parime, sur les bords duquel était située la ville fabuleuse de Manoa del Dorado. Voyez PARIME et MANOA. Article de M. DE LA CONDAMINE.