(Géographie) On la nomme aujourd'hui Laval-Guyon, en latin Vallis-Guidonis ; ville de France dans le bas Maine, avec titre de comté-pairie. Elle est à 6 lieues de Mayenne, 16 N. O. du Mans ; 14 de Rennes, d'Angers et de la Fleche ; 58 S. O. de Paris. Long. 16. 45. lat. 48. 4.

Laval n'est point dépourvue de gens de lettres nés dans son sein : ma mémoire me fournit les quatre suivants.

Bigot (Guillaume), qui fleurissait sous François I. Ce prince, ayant oui parler de sa grande érudition, voulut lui faire du bien, mais on trouva le secret de l'en détourner par une méchanceté qui n'a que trop souvent réussi à la cour. On dit au roi que Bigot était un politique aristotélicien, préférant, comme ce grec, le gouvernement démocratique à la monarchie. Alors François I. se récria qu'il ne voulait plus voir ni favoriser de ses grâces un fou qui adhérait à de pareils principes.

Rivault (David), sieur de Flurance, devint précepteur de Louis XIII. et fit entr'autres ouvrages des éléments d'artillerie, imprimés en 1608 in-8°, qui sont rares et assez curieux. Il mourut en 1616 âgé de 45 ans.

Tauvry (Daniel), de l'académie des sciences, ingénieux anatomiste, mais trop épris de l'amour des systèmes, qui lui fit adopter des erreurs pour des vérités. Il mourut en 1700 à la fleur de son âge, à 31 ans.

Paré (Ambraise) s'est immortalisé dans la Chirurgie. Il finit ses jours en 1592, et peu s'en fallut que ce ne fût 20 ans plutôt, je veux dire dans le massacre de la S. Barthélemi ; mais Charles IX. dont il était le premier chirurgien, le sauva de cette boucherie, soit par reconnaissance ou pour son intérêt personnel. (D.J.)