(Géographie) royaume d'Europe dans l'île de la grande Bretagne, de laquelle il occupe la partie septentrionale. Il est connu par les anciens sous le nom de Calédonie et de Pictes. Il est séparé de l'Angleterre par les rivières de Twed, d'Esk, et de Sollway, et par les montagnes de Cheviot. Le plus grand jour y est de dix-huit heures deux minutes, et le plus court de cinq heures quarante-cinq minutes ; ce qui fait que dans les plus grands jours d'été, il n'y a point de nuit, mais un crépuscule très-lumineux entre le coucher et le lever du Soleil. L'Ecosse a environ cinquante-cinq lieues marines de long, sur vingt de large ; elle a un grand nombre de lacs, de rivières, de montagnes, et de forêts ; on n'y manque point d'eaux minérales ; elle abonde en oiseaux sauvages et domestiques ; on y trouve quelques mines de fer, de plomb, d'étain, et de cuivre. On voit dans le prodrome de l'histoire naturelle d'Ecosse du chevalier Sibbald, que ce pays produit un grand nombre de pierres précieuses et de crystaux. La religion dominante est la Protestante, sur le modèle de celle de Genève. On divise cet état en trente-cinq petites provinces, que l'on distingue en méridionales et septentrionales, par rapport au Tay qui les sépare. Edimbourg en est la capitale.

L'Ecosse a eu ses rois particuliers jusqu'en 1603, que Jacques Stuart VI. succéda aux couronnes d'Angleterre et d'Irlande, auxquelles sous le nom de Jacques I. il joignit celle d'Ecosse, et prit alors la qualité de roi de la grande Bretagne. Ses successeurs ont possédé ces trois couronnes, dont l'union est devenue encore plus intime sous le règne d'Anne I. qui en 1707, a mis l'Angleterre et l'Ecosse sous un même parlement. Par cette union, l'Ecosse envoye au parlement de la grande Bretagne un certain nombre de députés, selon la proportion qu'elle a avec l'Angleterre, laquelle est reduite à seize pairs et quarante-cinq membres pour la chambre des communes. Les revenus du royaume d'Ecosse furent évalués, par le traité d'union, à 160000 livres sterlings, qui est à-peu-près la quarantième partie des subsides des deux royaumes. Elle a été redoutable tant qu'elle n'a pas été incorporée avec l'Angleterre ; mais comme dit M. de Voltaire, un état pauvre, voisin d'un riche, devient vénal à la longue, et c'est aussi le malheur que l'Ecosse éprouve. Article de M(D.J.)

ECOSSE NOUVELLE, (Géographie moderne) Voyez ACADIE.