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Catégorie : Géographie
(Géographie) en flamand Loeven, ville des Pays bas, dans le Brabant, avec une université qui jouit de grands privilèges.

Louvain a l'honneur d'être la première à l'assemblée des états de Brabant. Son ancien nom latin est Luvonum ou Lovonium, changé depuis en Lovanium. Il n'est fait aucune mention de son existence avant le règne des petits fils de Louis le débonnaire.

Ce n'était qu'un bourg au commencement du XIIe siècle. Le duc Godefroy le fit entourer de murailles en 1165. Cette nouvelle ville s'agrandit promptement, se peupla prodigieusement, et devint dans l'espace de deux cent ans, la plus grande, la plus riche, et la plus marchande de tout le pays. Son principal trafic consistait en drap, en laine, en toîle ; et ce trafic était si florissant au milieu du xiv siècle, qu'on y comptait plus de quatre mille maisons de drapiers ou de tisserants, et plus de 150 mille ouvriers ; mais ce commerce vint à cesser tout d'un coup, par les révolutions que causa la révolte de 1382, contre Venceslas duc de Brabant. Tous les ouvriers qui étaient entrés dans la révolte furent pendus ou bannis. Alors les exilés se retirèrent pour la plupart en Angleterre, où ils furent reçus à bras ouverts ; ainsi Louvain demeura dépeuplée faute de commerce et d'habitants, et elle ne s'est jamais relevée depuis. En vain Jean IV. duc de Brabant, crut la rétablir, en y fondant l'an 1426, une université ; mais des professeurs, des collèges et des étudiants, ne rendent point la valeur du commerce et de l'industrie ; aussi cette valeur est aujourd'hui resserrée dans Louvain, au triste débit d'une bière très-médiocre.

Louvain appartient au diocèse de Malines pour le spirituel. Elle est située sur la Dyle, à 4 lieues de Bruxelles et de Malines, 3 de Tirlemont, 12 N. O. de Namur, 16 N. E. de Mons, 65 N. de Paris. Long. selon Street 22 deg. 26 min. 15 sec. lat. 50. 50.

Espen (Zeger Bernard van) célèbre jurisconsulte, et savant canoniste, naquit dans cette ville en 1646, et mourut à Amersfort en 1728, à 83 ans. On doit des éloges à quelques-uns de ses ouvrages, mais surtout à son jus ecclesiasticum universum, dans lequel il fait paraitre une grande connaissance de la discipline ecclésiastique ancienne et moderne. (D.J.)




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