(Géographie) ville d'Egypte, sur la rive occidentale du Nil dans un nôme dont elle était la capitale, et qui prenait d'elle le nom d'Oxyrynchites nomos. Elle prenait elle-même le sien d'un poisson qu'on y adorait, et que l'on appelait Oxyrynque, , à cause de son museau pointu. Ce poisson avait un temple dans cette ville ; et Strabon, l. XVII. p. 812. observe que les autres peuples de l'Egypte l'adoraient aussi. Aelien, l. X. c. xlvj. dans son histoire des animaux, n'a eu garde d'oublier un poisson à qui l'on avait rendu de si grands honneurs. L Oxyrynque, dit-il, est nourri dans le Nil, et il y a un nôme qui en prend le nom ; ce poisson y est honoré d'un culte religieux. Etienne le géographe dit la même chose.

Cette ville a été autrefois episcopale : Apollonius son évêque, souscrivit au concîle de Séleucie, et Pierre autre évêque d'Oxyrynque, au concîle d'Ephèse. M. Baillet nous peint Oxyrynque dans le quatrième siècle, comme le temple de tous les saints et de toutes les saintes du monde : c'est-à-dire de quantité de religieux et de religieuses, divisées en plusieurs monastères. (D.J.)