(Géographie) ville d'Angleterre, capitale du Northumberland, avec titre de duché. Elle est grande, bien peuplée, négociante, riche et bâtie sur le penchant d'une colline avec un quai sur la rivière pour la commodité des vaisseaux qui y abordent.

On nommait anciennement le lieu où l'on a bâti Newcastle, Girviorum regio. Cambden dit qu'elle s'appelait autrefois Monkester, et qu'elle ne prit le nom de Newcastle, qui signifie château neuf, que d'un château qui y fut élevé pour sa défense par le prince Robert, fils de Guillaume le Conquérant. On en voit encore quelques pans de murailles.

C'est à Newcastle que se fait le grand négoce du charbon-de-terre, cette ville étant presque toute environnée de mines de charbon qu'on y prend pour l'usage. Londres seule en consomme 600 mille chaldrons par année à 26 boisseaux le chaldron. De-là vient qu'on voit presque toujours à Newcastle des flottes de vaisseaux charbonniers, dont le rendez-vous est à Shelas, à l'embouchure de la Tyne. C'est en particulier ce négoce qui rend Newcastle opulente.

Elle jouit d'ailleurs de grands privilèges, qu'elle obtint sous la reine Elisabeth. Elle est du nombre de celles qui se gouvernent elles-mêmes (couunti-towns), indépendamment du lieutenant de la province. Elle est sur la Tyne, à 7 milles de la mer et 212 N. O. de Londres. Long. selon Street, 20. 11. 15. lat. 55. 3.

Newcastle est la patrie du vénérable Bede, qui y naquit en 672, et mourut en 735 à 63 ans, après avoir été l'ornement de l'Angleterre, et l'un des plus savants hommes de son siècle. Il s'appliqua également à l'étude des sciences sacrées et profanes. Ses ouvrages ont été imprimés à Bâle et à Cologne en 8. vol. infol. Le plus précieux de tous est l'histoire ecclésiastique d'Angleterre ; car ses commentaires ne sont que des passages des Peres liés ensemble dans un style plus simple qu'élégant. (D.J.)