Imprimer
Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Art militaire
(Art militaire) ce mot signifie également l'instrument militaire qu'on nomme autrement la caisse, et celui qui en bat.

L'instrument de guerre qu'on nomme tambour, est moins ancien que la trompette : on ne voit pas que les romains s'en soient servis à la guerre. La partie sur laquelle frappent les baguettes, a toujours été une peau tendue : on se sert depuis longtemps de peau de mouton. Ce qu'on appelle maintenant la caisse, parce qu'elle est de bois, a été souvent de cuivre ou de laiton, comme le corps de tymbale d'aujourd'hui. Le tambour est pour l'infanterie, comme la trompette pour la cavalerie ; et les batteries de tambour sont différentes, suivant les diverses rencontres : on dit battre la diane, etc.

On se sert du tambour pour avertir les troupes de différentes occasions de service, soit pour proposer quelque chose à l'ennemi ; cette dernière espèce de batterie s'appelle chamade. Chaque régiment d'infanterie a un tambour major, et chaque compagnie a le sien particulier. Battre aux champs, ou battre le premier, est avertir un corps particulier d'infanterie, qu'il y a ordre de marcher ; mais si cet ordre s'étend sur toute l'infanterie d'une armée, cette batterie s'appelle la générale. Battre le second, ou battre l'assemblée, c'est avertir les soldats d'aller au drapeau. Battre le dernier, c'est pour aller à la levée du drapeau. Battre la marche, c'est la batterie ordonnée, quand les troupes commencent à marcher.

Dans un camp, il y a une batterie particulière pour régler l'entrée et la sortie du camp, et déterminer le temps que les soldats doivent sortir de leurs tentes. Battre la charge, ou battre la guerre, c'est la batterie pour aller à l'ennemi ; battre la retraite, c'est la batterie ordonnée après le combat, c'est aussi celle qui est ordonnée dans une garnison, pour obliger les soldats à se retirer sur le soir dans leurs casernes ou chambrées ; battre en tumulte et avec précipitation, se dit pour appeler promptement les soldats, lorsque quelque personne de qualité passe inopinément devant le corps-de-garde, et qu'il faut faire la parade ; on bat la diane au point du jour, dans une garnison, mais lorsqu'une armée fait un siege, il n'y a que les troupes d'infanterie qui ont monté la garde, et surtout celles de la tranchée, qui fassent battre la diane au lever de l'aurore, alors cette batterie est suivie des premières décharges de canon que l'obscurité de la nuit avait interrompues, par l'impossibilité de pointer les pièces à propos sur les travaux des assiégés. Quand un bataillon est sous les armes, les tambours sont sur les ailes, et quand il défile, les uns sont postés à la tête, les autres dans les divisions et à la queue. Dict. mil. (D.J.)

TAMBOUR, (Lutherie) cet instrument a plusieurs parties qu'il faut distinguer ; il y a le corps ou la caisse. On peut la faire de laiton ou de bois. Communément on la fait de chêne ou de noyer. Sa hauteur est égale à sa largeur. Les peaux dont on la couvre se bandent par le moyen de cerceaux, auxquels sont attachées des cordes qui vont d'un cerceau à l'autre ; ces cordes se serrent par le moyen d'autres petites cordes, courroies ou nœuds mobiles sur les premières. Chaque nœud embrasse deux cordes. Le nœud est fait de peau de mouton. Les facteurs, au-lieu de nœud, disent tirant. Les peaux du tambour sont de mouton, et non d'âne. On les choisit fortes et faibles, selon l'étendue du tambour. Il y a la peau de dessus, sur laquelle on frappe avec les baguettes ; et la peau de dessous qui est traversée d'une corde à boyau qui s'étend aussi, et qu'on appelle le timbre du tambour. Le timbre est fait d'une seule corde mise en double, ou de deux cordes. Il est fixé d'un bout sur le cerceau, et de l'autre il passe par un trou, au sortir duquel on l'arrête avec une cheville, qui Ve en diminuant comme un fosset ou cône. La corde ou le timbre se tend plus ou moins, selon qu'on force plus ou moins la cheville, dont le diamètre augmentant à mesure qu'on l'enfonce davantage, bande le timbre de cet accroissement. Les cercles qui tiennent ou serrent les peaux sur la caisse s'appellent vergettes. Il en est des baguettes comme des battants de cloches, il faut les proportionner à la grosseur du tambour.

Ce tambour s'appelle tambour militaire ; mais il y en a de deux autres sortes ; l'un qu'on appelle tambour de Provence. Il ne diffère proprement du premier qu'en ce qu'il est plus long ; on l'appelle plus communément tambourin. L'autre, qui s'appelle tambour de basque : c'est une espèce de fas couvert d'une seule peau, dont la caisse qui n'a que quelques doigts de hauteur, est garnie tout-autour ou de grelots ou de lames sonores. On le tient d'une main, et on le frappe avec les doigts de l'autre.

La hauteur et la largeur des tambours doivent garder entr'elles les mêmes proportions que les cloches, pour faire les accords qu'on souhaite. Si l'on veut que quatre tambours sonnent ut, mi, sol, ut, il faut que leurs hauteurs soient entr'elles comme les nombres 4, 5, 6, 8.

Les plus grandes peaux qu'on puisse trouver pour ces instruments n'ont que deux pieds et demi de large.

Il faut de l'oreille pour accorder des tambours entr'eux. Il en faut aussi beaucoup pour battre des mesures, et une grande légèreté et fermeté de mains pour battre des mesures composées et des mouvements vifs. C'est la force des coups plus ou moins violents qui doit séparer les mesures, et distinguer les temps. Il faut que les intervalles des coups répondent à la durée des notes de l'air.

TAMBOUR, membrane du, (Anatomie) autrement dite le tympan de l'oreille est une pellicule mince, transparente, et un peu plate, dont le bord est rond et fortement engagé dans la rainure orbiculaire, qui distingue le conduit osseux de l'oreille externe d'avec la caisse du tambour. Elle est très-bandée ou tendue, sans être tout à fait plate ; car du côté du conduit externe, elle a une concavité légèrement pointue dans le milieu ; et du côté de la caisse, elle a une convexité qui Ve pareillement en pointe dans le milieu qui est fait comme le centre.

Cette membrane, en partie connue dès le temps d'Hippocrate, est située obliquement. La partie supérieure de sa circonférence est tournée en-dehors, et la partie inférieure est tournée en-dedans, conformément à la direction de la rainure osseuse. Elle est composée de lames très-fines et très-adroitement collées ensemble, arrosées de vaisseaux sanguins découverts et injectés par Ruysch. La lame externe est une production de la peau et de l'épiderme du conduit auditif externe. On les en peut tirer ensemble comme un doigt de gant. La lame interne n'est que la continuation du périoste de la caisse. On peut encore diviser chacune de ces lames en d'autres, principalement après avoir fait macérer la membrane entière dans de l'eau. Elle est couverte extérieurement d'une toîle mucilagineuse très-épaisse dans la première enfance.

L'enfoncement du centre de la membrane du tambour ou peau du tympan se fait par l'attache de l'osselet, appelé marteau, dont le manche est fortement collé à la face interne de la membrane, depuis la partie supérieure de sa circonférence jusqu'au centre où est attaché le bout du manche.

Le périoste du tympan produit celui des osselets ; il devient assez visible par l'injection anatomique qui fait paraitre des vaisseaux capillaires, très-distinctement ramifiés sur la surface de ces osselets. Il se continue sur les deux fenêtres, et s'insinue dans le conduit d'Eustachi où il s'efface en se confondant avec la membrane interne du conduit.

On sait des gens qui peuvent éteindre une bougie en faisant sortir de l'air par le conduit de l'oreille ; d'autres, en fumant, en font sortir de la fumée de tabac, ce que j'ai Ve exécuter par quelques personnes quand j'étais en Hollande.

Quelques-uns craient que cela ne peut arriver que parce que le tympan est percé ; mais la perforation du tympan causerait une surdité quelque-temps après ; or comme je n'ai point Ve les personnes de ma connaissance qui rendaient la fumée par l'oreille, perdre l'ouïe en tout, ni en partie, pendant plusieurs années, cette explication tombe d'elle-même. D'autres veulent, avec Dionis, que la membrane du tambour ne tient pas également à toute la circonférence du cercle osseux dans lequel elle est enchâssée, mais qu'il y a à la partie supérieure un endroit auquel elle est moins collée, et par où quelques-uns peuvent faire passer la fumée qu'ils ont dans la bouche. Il est certain qu'il faut qu'il y ait alors quelque ouverture ; mais Dionis ne dit point avoir Ve cet endroit décollé ou détaché dont il parle. Divers anatomistes l'ont inutilement cherché avec beaucoup de soin, et dans plusieurs sujets. Valsalva, en faisant des injections dans le canal d'Eustachi, n'a jamais pu faire passer aucune liqueur dans le conduit de l'oreille, mais cette expérience ne prouve rien contre le passage de la fumée ou de l'air. Il imagine pourtant d'avoir trouvé un passage dans un autre endroit du tambour, dans des têtes de personnes mortes de maladie et de mort violente. Cowper assure qu'on trouve cette ouverture à l'endroit supérieur de cette membrane. Rivinus et quelques autres soutiennent que le tambour est percé dans l'endroit où le manche du marteau s'attache à sa tête, et que c'est par-là que la fumée du tabac passe. Cependant plusieurs anatomistes du premier ordre cherchent en vain ce petit trou oblique dont parle Rivinus, et ce n'est vraisemblablement qu'un jeu de la nature : car Ruysch dit avoir rempli la caisse du tambour de vif-argent par le canal d'Eustachi, et que rien de ce métal fluide ne trouva d'issue vers l'oreille extérieure.

On ne regarde plus la membrane du tambour comme le principal organe de l'ouïe depuis une expérience qu'on fit à Londres sur deux chiens, et qui est mentionnée dans Willis et dans les actes de la société royale. On prit deux chiens, on leur creva le tympan, et ils n'entendirent pas moins bien qu'auparavant la voix de ceux qui les appelaient, cependant peu de temps après ils perdirent l'ouïe. Peut-être cette membrane sert-elle de prélude ou de préparation à l'ouïe même. Derham pense qu'un de ses grands usages est de proportionner les sons à l'organe intérieur ; que par sa tension et son relâchement elle se met à l'unisson avec toutes sortes de sons, comme la prunelle se proportionne aux divers degrés de lumière. Une preuve de l'usage de cette tension et de ce relâchement de la membrane du tambour pour entendre distinctement les sons, c'est que les sourds entendent plus facilement au milieu d'un grand bruit. Or, suivant Derham, qui a fait sur ce sujet de profondes recherches, voici la manière dont les impressions du son se communiquent au nerf auditif.

Premièrement, elles agissent sur le tympan et sur le marteau, ensuite le marteau agit sur l'enclume, celui-ci sur l'os orbiculaire et sur l'étrier, et enfin l'étrier communique cette action au nerf auditif ; car la base de l'étrier ne couvre pas seulement la fenêtre ovalaire au-dedans de laquelle le nerf est situé, mais une partie de ce nerf même se répand sur cette base. Il est vraisemblable que c'est-là la manière dont se fait l'ouïe, ajoute-t-il, parce que le tympan étant remué, on peut voir tous les petits osselets se remuer en même-temps, et pousser la base de l'étrier alternativement dehors, dans le trou et dans la fenêtre ovalaire. On le voit dans la taupe, on le peut voir aussi dans les oreilles des autres animaux avec soin, et de manière que les parties gardent leur situation naturelle.

Le tympan est bandé et relâché par le moyen des petits muscles qui s'attachent au marteau : mais comment cette membrane se bande et se relâche-t-elle si promptement ? comment communique-t-elle sans notre volonté et avec tant de proportion les divers tremblements de l'air aux autres parties de l'oreille interne ? C'est, répond-on, une membrane seche, mince, transparente, ces conditions la rendent très-propre à cet usage ; s'il lui survient quelque altération en ces qualités, il en arrive des duretés d'oreille ; tout cela est vrai, mais tout cela n'explique point une infinité de phénomènes qui concernent l'ouïe, les sons et la musique.

Les usages que quelques anatomistes assignent au tympan, comme les seuls et les principaux, savoir de fermer l'entrée à l'air froid du dehors, à la poussière et à d'autres choses nuisibles, ne sont que des usages subalternes ou du second ordre : c'est comme si l'on disait, que la peau d'un tambour ne sert qu'à empêcher qu'il n'entre de l'air et de la poussière dans la caisse. (D.J.)

TAMBOUR, c'est, dans la Fortification, une traverse dont on se sert pour empêcher les communications du chemin couvert aux redoutes et lunettes d'être enfilées. Voyez REDOUTE. Voyez aussi Pl. IV. de Fortification, fig. 3. les traverses des communications des places-d'armes R et P, aux lunettes ou redoutes A et B.

Le tambour, outre l'avantage qu'il a de couvrir les communications de l'enfilage, sert encore à les défendre ou à flanquer. (Q)

TAMBOUR, (Marine) c'est un assemblage de plusieurs planches clouées sur les jottereaux de l'éperon, et qui servent à rompre les coups de mer qui donnent sur cette partie de la proue.

TAMBOUR, s. m. (Hydraulique) est un coffre de plomb, dont on se sert dans un bassin pour rassembler l'eau qu'on doit distribuer à différentes conduites, ou à plusieurs jets. Voyez MARMITE.

Ce peut être encore un tuyau triangulaire, fait d'une table de plomb, dont on forme un tuyau de différentes grosseurs par les deux bouts, pour raccorder un tuyau de six pouces de diamètre sur un de trois. (K)

TAMBOUR, en Architecture, c'est un mot qui se dit des chapiteaux corinthiens et composites, à cause qu'ils ont quelques ressemblances à l'instrument que les François appellent tambour ; quelques-uns l'appellent vase, et d'autres campan, cloche, &c.

On se sert aussi du mot tambour pour exprimer un retranchement de bois couvert d'un plafond ou d'un lambris pratiqué dans le côté d'un porche ou vestibule, ou en face de certaines églises, afin d'empêcher la vue des passants et l'incommodité du vent par le moyen des doubles portes.

Tambour signifie aussi un arrondissement de pierre, dont plusieurs forment le fût d'une colonne qui n'est pas aussi haut qu'un diamètre.

On appelle encore tambour chaque pierre, pleine ou percée, dont le noyau d'un escalier à vis est composé. (D.J.)

TAMBOUR, en Mécanique, est une espèce de roue placée au-tour d'un axe ou poutre cylindrique, au sommet de laquelle sont deux leviers ou bâtons enfoncés pour pouvoir plus facilement tourner l'axe, afin de soulever les poids qu'on veut enlever. Voyez AXE dans le tambour, TOUR et TREUIL.

TAMBOUR, manière de broder au tambour. Le tambour est un instrument d'une forme circulaire, sur lequel, par le moyen d'une courroie et d'une boucle, ou de différents cerceaux qui s'emboitent les uns dans les autres, on tient tendue une toîle ou une étoffe légère de soie, sur laquelle on exécute avec une aiguille montée sur un manche, et qui a sa forme particulière, le point de chaînette, soit avec un fil de soie nue, ou couvert d'or ou d'argent, et cela avec une vitesse et une propreté surprenante. Avec ce seul point, on forme des feuilles, des fleurs, des ramages, et une infinité d'objets agréables dont on embellit l'étoffe destinée à des robes et autres usages. Voyez dans nos Planches le tambour et ses détails, l'aiguille, et même la manière de travailler, qu'elles feront concevoir plus clairement que tout ce que nous en pouvons dire.

Pour broder au tambour lorsque l'étoffe est montée sur le métier, on prend la soie, on y fait un nœud, on la prend de la main gauche, on en étend une portion en prenant le nœud entre le bout du pouce et le bout de l'index, et passant le fil entre le doigt du milieu et le troisième sous l'étoffe tendue ; on tient l'aiguille de la droite ; on passe l'aiguille à-travers l'étoffe en-dessus ; on accroche la partie de la soie tendue avec le crochet de l'aiguille ; on tire l'aiguille, la soie vient en-dessus et forme une boucle. On retourne l'aiguille, la soie sort de son crochet ; on renfonce l'aiguille entre les deux brins de la boucle ; on tourne la soie en-dessous sur l'aiguille ; on tire l'aiguille, la soie se place dans son crochet lorsque sa pointe est sur le point de sortir de l'étoffe ; quand elle en est sortie, elle attire la soie de-rechef en boucle ; on fait passer cette boucle sur la première, et l'on continue de faire ainsi des petites boucles égales, serrées, et passées les unes dans les autres, ce qui a fait appeler l'ouvrage chaînette.

L'aiguille, l'écrou du manche et le crochet sont dans la même direction. C'est l'écrou qui dirige le mouvement.

Si l'on travaille de bas-en-haut, on tourne le fil autour de l'aiguille sur l'aiguille, c'est-à-dire que quand le fil commence à passer sur elle, elle est entre le fil et le corps de celui qui brode.

Si l'on travaille de bas-en-haut, au contraire quand on commence le tour du fil sur l'aiguille, c'est le fil qui est entre le brodeur et l'aiguille.

Comme l'aiguille est grosse par en-bas, et est menue par la pointe, le trou qu'elle fait est large, et le crochet qui est à la pointe passe sans s'arrêter à l'étoffe.

TAMBOUR, s. m. (Lutherie) machine ronde qui toute seule sert à faire jouer des orgues sans le secours de la main. Sur ce tambour il y a des règlets comme sur un papier de musique, et à la place des notes, il y a des pointes de fer qui accrochent et font baisser les touches selon le son qu'on désire en tirer. (D.J.)

TAMBOUR, (terme de Boisselier) les ouvriers qui les font les appellent chauffe chemises. C'est une machine de bois ou d'osier en forme de caisse de véritable tambour, haute de quatre à cinq pieds, et large d'un pied et demi, avec un couvercle. Au milieu de cette machine est tendu un réseau à claire voie, sur lequel on met une chemise ou autre linge. Il y a dessous un réchaud plein de charbon pour chauffer ou sécher cette chemise ou autre linge. (D.J.)

TAMBOUR, en terme de Confiseur, est un tamis fort fin pour passer du sucre en poudre. Voyez les Pl. du Confiseur et leur explic. La première est le couvercle ; la seconde est le tamis, et la troisième la boite qui reçoit les matières qui ont passé au-travers du tamis. Ces trois pièces s'ajustent ensemble, en sorte que le tamis entre dans les deux autres.

TAMBOUR, (Horlogerie) nom que l'on donne ordinairement à cette pièce d'une montre que les horlogers appellent le barillet. Voyez BARILLET, et les Planches de l'Horlogerie.

TAMBOUR, ouvrage de Menuiserie, qui se plaçait autrefois devant les portes pour empêcher l'entrée du vent ; il n'est plus d'usage que pour les églises.

Tambour se dit aussi de la menuiserie qui recouvre quelque saillie dans un appartement.

TAMBOUR, (Paumier) c'est une partie du grand mur d'un jeu de paume, qui avance dans le jeu de quatre ou cinq pouces. Le tambour commence à-peu-près à la moitié de la distance de la corde de la grille, et continue jusqu'à la grille, ce qui retrécit le jeu de paume d'environ quatre ou cinq pouces dans cet espace. Les jeux de paume appelés carrés n'ont point de tambour ; il n'y a que ceux qu'on nomme des dedans.

TAMBOUR, (Serrurerie) pièce d'une figure ronde qui en renferme d'autres, comme on voit aux serrures des coffres-forts. Les pertuis sont montés dans le tambour.

TAMBOUR, (Soierie) machine sur laquelle on porte les chaînes pour les plier, ou pour les chiner.

TAMBOURS, s. m. pl. (Sucrerie) espèce de gros cylindres de fer qui servent à écraser les cannes, et en exprimer le suc dans les moulins à sucre. On les nomme quelquefois rouleaux ; mais c'est improprement, le rouleau n'étant que le cylindre de bois dont on remplit le tambour, à-travers duquel passe l'axe ou pivot sur lequel il tourne. Savary. (D.J.)




Affichages : 2209