Art militaire

S. m. (Art militaire) espèce de panier cylindrique sans fond, qui sert dans la guerre des sièges à former le parapet des sappes, tranchées, logements, etc. Voyez SAPPE et LOGEMENT.

Les gabions de sappes ou de tranchées ont deux pieds et demi de haut, et autant de diamètre : ils doivent avoir huit, neuf, ou dix piquets chacun de quatre à cinq pouces de tour, lacés, serrés et bien bridés haut et bas avec de menus brins de fascines élagués en partie. Voyez Pl. XIII. de Fortification, le plan et l'élévation d'un gabion de cette espèce.

(Art militaire) voyez CARTOUCHES.
S. f. (Art militaire) corps de soldats qu'on met dans une place forte pour la défendre contre les ennemis, ou pour tenir les peuples dans l'obéissance, ou pour subsister pendant le quartier d'hiver. Voyez FORTERESSE.

Du Cange dérive ce mot de garnicio, dont se sont servi les auteurs de la basse latinité, pour signifier tous les vivres, armes et munitions nécessaires pour défendre une place et soutenir un siège.

S. m. (Histoire moderne et Art militaire) c'était autrefois un cavalier armé de toutes pièces, c'est-à-dire qui avait pour armes défensives le casque, la cuirasse, et toutes les autres armures nécessaires pour couvrir toutes les parties du corps. Le cheval du gendarme avait la tête et les flancs aussi couverts d'armes défensives. Les cavaliers armés de cette manière, furent d'abord appelés hommes d'armes, et ensuite gendarmes. Voyez HOMME D'ARMES.

S. f. (Art militaire) dans l'artillerie est la partie basse de l'embrasure d'une batterie : elle a depuis la plate-forme jusqu'à l'ouverture de l'embrasure deux pieds et demi de haut, et même jusqu'à trois pieds. Elle se trouve immédiatement sous la volée de la pièce ; son épaisseur qui est un fascinage, est la même que celle des merlons et le reste de l'épaulement. Elle se nomme genouillere, parce qu'elle se trouve à-peu-près à la hauteur du genou. Voyez BATTERIE. (Q)