Art militaire

S. f. (Art militaire) espèce de petites tours de maçonnerie ou de charpente, qu'on construit aux angles saillans des ouvrages de la fortification, pour découvrir ce qui se passe dans le fossé.

Les guérites des ouvrages de la fortification sont de niveau au terre-plein de ces ouvrages. On fait une coupure de trois pieds de largeur dans le parapet, pour entrer dans la guérite du terre-plein du rempart de plain-pié.

La figure des guérites est ronde, pentagonale ou hexagonale. Le diamètre en-dedans est d'environ quatre pieds, et la hauteur de six à la naissance de la calotte, ou de la partie supérieure qui les termine.

S. f. (Art militaire et Histoire) différend entre des princes ou des états, qui se décide par la force ou par la voie des armes. C'est-là à-peu-près la définition de Grotius, qui dit que la guerre est l'état de ceux qui tâchent de vider leurs différends par la voie de la force.

Suivant Montecuculli, la guerre est une action d'armées qui se choquent en toute sorte de manières, et dont la fin est la victoire. Cette définition n'est pas absolument exacte, parce que lorsqu'un état puissant en attaque un plus faible, le but de la guerre dans le dernier n'est pas tant de remporter la victoire sur l'aggresseur, que de s'opposer à ses desseins.

S. m. (Art militaire) ce mot signifie un corps-de-garde placé sur quelque passage, ou une compagnie de gardes qui font la patrouille. Voyez GARDE.

Il y a des officiers qui sont exempts de guet ou de garde. C'est dans le même sens que l'on dit guet de nuit, mot du guet, guet du roi, guet de la ville. Chambers.

GUET, dans la maison du Roi, se dit du service que les gardes du corps, les gendarmes, et les chevau-legers de la garde font auprès du Roi : ainsi être du guet, c'est, dans ces différents corps, être de service à la cour.

S. m. (Art militaire et Histoire moderne) se prend dans l'art militaire pour une sorte d'étendard particulier à la gendarmerie française, et pour l'officier qui le porte.

Il n'y a que les gendarmes de la garde et les gendarmes des compagnies d'ordonnance qui aient cette espèce d'étendard et d'officier ; les chevau-legers d'ordonnance ne l'ont point.

Cet étendard est plus long que large et fendu par le bout, les deux pointes arrondies.

Il y a trois officiers dans les gendarmes de la garde avec le titre de guidon ; ils sont après les enseignes : il n'y a qu'un officier avec ce titre dans chaque compagnie de gendarmes ; c'est le dernier des grands officiers. (Q)

S. f. (Art militaire et Histoire) arme offensive composée d'un long fust ou bâton d'environ cinq pieds, qui a un crochet ou un fer plat échancré en forme de croissant, et au bout une grande lame forte et aiguë.

La halebarde était autrefois une arme fort commune dans les armées, où il y avait des compagnies d'halebardiers : les sergens d'infanterie sont encore armés de halebardes.