Art militaire

S. m. (Art militaire) c'est un diminutif ou un reste des armes défensives que les officiers de l'infanterie étaient autrefois obligés de porter lorsqu'ils étaient de service, ou que leur troupe était de garde. Le haussecol n'est plus qu'un morceau de cuivre que l'on porte au cou, qui est arrondi d'un côté, et qui a de l'autre un échancrure pour pouvoir embrasser la partie extérieure du cou. Le haussecol est doré pour les officiers de l'infanterie française, et il est argenté pour les officiers Suisses.

(Art militaire) solde plus forte que l'ordinaire. Voyez PAYE.
S. m. (Art militaire et Histoire) machine militaire des anciens propre à battre les murailles d'une place assiégée.

Ce mot vient du grec , qui est composé des mots , prendre, et , ville.

L'hélépole était une tour de bois composée de plusieurs étages, qui avait quelquefois des ponts qu'on abattait sur les murailles des villes et sur les breches, pour y faire passer les soldats dont cette machine était remplie.

Parmi les auteurs qui ont écrit de l'hélépole, il y en a plusieurs qui prétendent qu'il y avait un bélier au premier étage.

S. m. (Art militaire) officier chez les Athéniens qui commandait leur cavalerie ; cette cavalerie au nombre de deux mille huit cent chevaux en temps de paix, était divisée en deux corps, qui chacun commandé par un hipparque, comprenait les cavaliers de cinq tribus. On ne licenciait ces cavaliers en aucun temps, et les hipparques avaient soin de les exercer pour les tenir toujours en haleine. On voit bien que le mot hipparque vient de , cheval, et , je commande. Nous appelons , dit Aristote, les hommes que leur ministère met en droit de prononcer des jugements, &, ce qui les caractérise plus particulièrement, de donner, d'expédier des ordres ; c'est pourquoi les premiers magistrats d'Athènes se nommaient Archontes.
S. m. (Art militaire) sont une espèce de milice à cheval en Hongrie et en Pologne, qu'on oppose à la cavalerie othomane. Ils sont connus dans les troupes de France depuis 1692.

Les armes des hussards sont un grand sabre recourbé, ou un autre tout droit et fort large attaché à la ceinture avec des anneaux et des courroies. C'est pour sabrer à droite et à gauche, et pour frapper de haut em-bas. Quelques-uns ont une épée outre leur sabre, longue et menue qu'ils ne portent pas à leur côté. Il la mettent le long du cheval depuis le poitrail jusqu'à la croupe, au défaut de la selle, et en piquant panché sur la tête du cheval. Ils s'en servent pour embrocher les ennemis. Je me sers de ce terme, parce que cette épée est une espèce de broche. Quand ils en usent, ils l'appuient sur le genou ; ils ont encore des pistolets et une carabine, et de très-grandes gibecières en bandoulière, en forme de havresac. Ils ne se servent pas si communément en France de cette broche, mais c'est une de leurs armes dans les troupes de l'empereur ; on appelle cette arme penseretesche ou palache ; elle a cinq pieds de long. Leur manière la plus ordinaire de combattre, est d'envelopper l'ennemi, de l'effrayer par leurs cris et leurs divers mouvements. Comme ils sont fort adroits à manier leurs chevaux qui sont de petite taille, qu'ils ont les étriers fort courts, et les éperons près des flancs du cheval, ils les forcent à courir plus vite que la grosse cavalerie. Ils s'élèvent au-dessus de leurs selles, et sont dangereux, surtout contre les fuyards. Ils se rallient très-aisément, et passent un défilé avec beaucoup de vitesse. Ce qui rend leurs chevaux encore plus vites, c'est que n'ayant que des bridons, ils en ont la respiration plus libre, et pâturent à la moindre alte sans débrider. Quand ils font alte après quelque course vive, ils tirent les oreilles et la queue à leurs chevaux pour les délasser. Leurs selles sont d'un bois fort léger, et courtes avec deux arçons également relevés devant comme derrière : au lieu des anneaux, ce sont des tresses de grosse ficelle ; elles sont posées sur de bonnes couvertures en plusieurs doubles, qui leur servent pour se coucher et couvrir leurs chevaux : le dessus des selles sont des peaux avec leur poil, qui couvrent leurs pistolets aussi-bien que leurs housses. Ces peaux vont depuis le poitrail du cheval jusqu'à la queue et aux jarrets, et tombent en pointe sur les cuisses.