Art militaire

S. m. (Art militaire) corps de soldats qui était dans les armées de Philippe-Auguste. Ces ribauds étaient des gens déterminés, qui affrontaient hardiment les plus grands périls, quoiqu'ils ne fussent armés qu'à la légère. Ils avaient beaucoup de rapport à nos grenadiers d'aujourd'hui ; mais ils se décrièrent tellement dans la suite par leurs débordements, que pour signifier un débauché qui faisait gloire de ses débauches, on disait que c'était un ribaud : c'était une grosse injure dès le temps de S. Louis. Histoire de la Milice française. (Q)

ou CIMETERRE, s. m. (Art militaire) espèce d'épée tranchante qui a beaucoup de largeur, et dont la lame est forte, pesante, épaisse par le dos, et terminée en arc vers la pointe. Ce mot vient de sabel, qui a la même signification en allemand, ou du mot sclavon, sabla, espèce de sabre.

S. f. (Art militaire) piques dont les Grecs se servaient, et qui avaient plus de longueur que les nôtres. Voyez PIQUE et PHALANGE. (q)
S. m. (Histoire militaire ancienne) soldat romain, qui n'avait que paye simple. On appelait duplain, celui qui l'avait double.
S. f. (Art militaire) est un homme de guerre, qui s'engage de servir un prince ou un état moyennant une certaine paye.

Ce mot est formé de l'italien soldato, et celui-ci du latin solida, ou solidata, ou solidus, solde ou paye ; cependant Pasquier aime mieux le dériver du vieil mot gaulois solet doyer, un soldier ; et Nicod le fait venir de soldurrus.

Le soldat est celui qui reçoit la paye ; le vassal est celui qui est obligé de servir à ses propres dépens ; le volontaire est celui qui sert à ses dépens, mais de bonne volonté. Voyez VASSAL, etc.