Art militaire

(Art militaire) ce mot signifie également l'instrument militaire qu'on nomme autrement la caisse, et celui qui en bat.

L'instrument de guerre qu'on nomme tambour, est moins ancien que la trompette : on ne voit pas que les romains s'en soient servis à la guerre. La partie sur laquelle frappent les baguettes, a toujours été une peau tendue : on se sert depuis longtemps de peau de mouton. Ce qu'on appelle maintenant la caisse, parce qu'elle est de bois, a été souvent de cuivre ou de laiton, comme le corps de tymbale d'aujourd'hui. Le tambour est pour l'infanterie, comme la trompette pour la cavalerie ; et les batteries de tambour sont différentes, suivant les diverses rencontres : on dit battre la diane, etc.

S. f. ou TALLEVA, (Art militaire) espèce de grand bouclier, dont on s'est servi autrefois pour couvrir les troupes. Elles avaient à-peu-près le même usage que nos mantelets ; excepté que les mantelets sont roulés ou poussés par les travailleurs, au-lieu que les targes étaient portées par des gens particuliers pour couvrir les combattants ou les attaquans. Voyez PAVOIS. (Q)

S. m. (Art militaire) se dit de la ligne suivant laquelle on tire une pièce d'artillerie.

S. m. pl. (Art militaire moderne) on appelle tolpaches les soldats de l'infanterie hongroise, qui sont armés d'un fusil, d'un pistolet et d'un sabre. (D.J.)
S. m. (Art militaire) ce mot en langue allemande signifie gardes. On appelle ainsi, dans les régiments suisses, des soldats armés d'une grande halebarde ou pertuisane différente de celle des sergens, et dont la fonction est d'accompagner le capitaine dans toutes les actions de la guerre, et de veiller à sa défense. Les trabans sont exempts de factions, et ils ont une paye plus forte que celle des autres soldats de la compagnie. Ils ont la livrée du roi dans le régiment des gardes-suisses ; et dans les autres régiments ils portent celle du colonel, de même que les tambours et les fifres. (Q)