Art militaire

S. f. (Art militaire) espèce de carquois où les arbalétriers et les archers mettaient leurs flèches. Le père Daniel rapporte, dans l'histoire de la milice française, un mémoire du temps de Louis XI. concernant l'armure des francs archers, par lequel on voit que leurs trousses devaient être garnies au-moins de dix-huit traits. Voyez CARQUOIS. (Q)

TROUSSE, (Art militaire) grosse et longue botte de fourrage verd du poids de cinq à six cent livres, qu'on fait dans les fourrages en campagne pour la nourriture des chevaux dans le camp.

S. f. (Art militaire) c'était chez les Romains, un petit corps de cavalerie, de trente jusqu'à trente-deux maîtres, rangés sur quatre de hauteur. (Q)
S. f. (Art militaire) est une espèce de tambour dont le cuir est tendu sur une caisse d'airain. Il était autrefois en usage à la guerre chez les Sarrasins ; il passa ensuite chez les François et chez les Anglais.

Il n'y a pas longtemps que cet instrument militaire est en usage dans nos armées, au-moins le père Daniel prétend qu'on ne le trouve point dans nos histoires sous le règne de Henri IV. et sous celui de Louis XIII.

La tymbale nous est venue d'Allemagne. Juste-Lipse qui est mort en 1606, dit dans son traité de la milice romaine, que les Allemands s'en servaient de son temps. On en prit dans le combat aux Allemands en quelque occasion ; et il ne fut permis d'abord à aucun régiment français de cavalerie d'en avoir qu'à ceux qui en avaient pris sur l'ennemi. Depuis on en a mis dans les compagnies de la maison du roi ; il n'y a que les mousquetaires qui n'en aient point. La gendarmerie et les régiments de cavalerie légère en ont aussi dans la compagnie du mestre-de-camp, et dans les autres compagnies qui en ont enlevé aux ennemis.

S. m. (Art militaire) le tymbalier bat avec des baguettes de bois de cornier ou de buis, longues chacune de huit à neuf pouces ; elles ont chacune au bout une petite rosette de la grandeur d'un écu ; c'est de l'extrémité de ces petites rosettes que l'on frappe la tymbale, ce qui lui fait rendre un son plus agréable, que si elle était frappée d'une baguette de tambour.

S. f. (Art militaire) c'est dans le service de la cavalerie ce qu'on appelle sentinelle dans celui de l'infanterie. Les vedettes se placent dans les lieux les plus favorables, pour découvrir le plus d'étendue de terrain qu'il est possible dans les environs du camp ; elles sont tirées des grand-gardes ou gardes ordinaires. Voyez GARDE ORDINAIRE. (Q)