Art militaire

S. m. (Art militaire) agmen equestre, turma equestris. Dans la première origine on disait agmen quadratum, d'où il est aisé de conclure que du mot italien quadro, les François ont fait celui de scadron, comme on disait il n'y a pas encore cent ans :

Aux scadrons ennemis on a Ve sa valeur

Peupler les monuments.

Racan, de l'Acad. Franç.

Ducange le fait venir de scara, mot de la basse latinité.

Bellatorum acies quas vulgari sermone scaras vocamus.

Hincmar, aux évêq. de Rheims, c. 3.

subst. m. (Art militaire) petite pièce d'Artillerie qui, comme l'émerillon, ne passe pas une livre de balle. Voyez EMERILLON. (Q)
S. m. (Art militaire) est une personne que l'on paye pour examiner les actions, les mouvements, etc. d'une autre, et surtout pour découvrir ce qui se passe dans les armées.

Quand on trouve un espion dans un camp, on le pend aussi-tôt. Wicquefort dit qu'un ambassadeur est quelquefois un espion distingué qui est sous la protection du droit des gens. Voyez AMBASSADEUR. Chambers.

ou STRADIOTS, s. m. pl. (Art militaire) espèce de cavalerie légère qui a été autrefois d'usage en France. Voyez CAVALERIE. (Q)
S. f. (Art militaire) est une espèce de punition militaire, dans laquelle, après avoir lié au criminel les mains derrière le dos, on l'élève avec un cordage jusqu'au haut d'une haute pièce de bois, d'où on le laisse tomber jusqu'auprès de terre, de manière qu'en tombant la pesanteur de son corps lui disloque les bras. Quelquefois il est condamné à recevoir trois estrapades, ou même davantage.

Ce mot vient, dit-on, du vieux mot estreper, qui signifie briser, arracher ; ou bien de l'italien strappata, du verbe strappare, tordre par force. Trévoux et Chambers.