S. m. (Grammaire et Histoire moderne) est une collection ou relation historique des familles nobles d'une province ou d'une nation. Voyez NOBLESSE, PAIR, etc.

Cholié a publié un nobiliaire de Dauphiné, et Caumartin un autre de Provence.

Les Allemands sont extrêmement curieux sur leurs nobiliaires, pour conserver la pureté du sang dans leurs familles. Voyez GENEALOGIE.

NOBILISSIME CESAR, (Médaill. et Inscript.) qualification des ainés des Césars. Il est à présumer que Leunclavius se trompe lorsqu'il dit que les seuls puinés de l'empereur furent qualifiés du titre de nobilissimi Caesares, puisque cette qualité se trouve seulement attribuée par les empereurs à leurs ainés, ainsi qu'il résulte des médailles et inscriptions antiques. Le premier des enfants d'empereurs qui porte ce titre sur les médailles, est M. Julius Philippus, fils unique de l'Empereur Philippus, et joint à l'empire avec lui ; ensuite Décius, avec ses deux fils Etruscus et Numerianus ; enfin Carus avec Carinus et Numerianus ses enfants, portent indifféremment ce titre sur leurs médailles : après tout, le nom de César est souvent donné à un prince qui, sans être parvenu à l'empire, y était destiné. Cette prétention lui faisait prendre dans quelques-unes de ses médailles le titre de nobilissimus Caesar et d'Augustus, par le droit qu'il avait à l'empire. Baronius en cite une qui donne la qualité de nobilissime au fils ainé de Carus, en ces mots : Victoriosissimo principi juventutis M. Aurelio Carino nobilissimo Caesari.

Quelques antiquaires font une distinction qui n'est peut-être pas fondée. Ils prétendent que nobilissime pris adjectivement était accordé aux Césars, et marquait une désignation à l'empire ; mais que nobilissime pris substantivement, était une dignité inventée par Constantin, qui donnait le pas après les Césars, et le droit de porter la pourpre. (D.J.)