S. m. (Histoire moderne) district ou portion de terre que le grand-seigneur accorde à une personne, à condition de le servir pendant la guerre, en qualité de cavalier.

Quelques-uns disent que cette portion de terre s'accorde à un spahi, ou autre personne en état de servir à cheval, pour en avoir la jouissance pendant sa vie.

Meninski en parle comme d'une récompense accordée aux vieux soldats qui ont bien servi, et comme d'un revenu en fonds de terre, châteaux, bourgs, villages, dixmes, et autres émoluments ; auxquels revenus on ajoute quelquefois le gouvernement et la juridiction de ces terres et places. Voyez BENEFICE, etc.

Le timar est une espèce de fief, dont le vassal jouit pendant sa vie. Voyez FIEF.

Tout l'empire ottoman est divisé en sangiackies ou banneries, et tous ceux qui possèdent des timars, et qu'on appelle timariots, sont obligés de s'enroller eux-mêmes, dès qu'ils ont été sommés de se préparer à une expédition militaire. Voyez TIMARIOTS.

Un timar se résigne comme un bénéfice, après en avoir obtenu l'agrément du béglierbey, ou gouverneur de la province ; mais si le revenu du timar excède 20000 aspres, auquel cas il est appelé zaïm, il n'y a que le grand vizir qui puisse donner l'agrément pour la résignation.