(Histoire moderne) grade militaire dans les troupes des Algériens. Les oldak-bachas sont au nombre de quatre cent ; ce sont des lieutenans d'infanterie, qui pour marque de leur grade portent une bande de cuir qui leur pend de long du dos. Ils passent, suivant leur rang et leur mérite, au grade de capitaine, ou de boluk-bachas, qui sont au nombre de huit cent. Parmi ceux-ci on choisit les membres du conseil, appelés chia-bachas ou colonels, qui sont au nombre de trente ; ces derniers, ainsi que toutes les troupes, sont soumis à l'aga, qui est le général en chef, et la personne la plus constituée en dignité après le dey ; mais il ne jouit de sa place que pendant deux mois, de peur qu'il n'acquière une trop grande autorité. Lorsque ce temps est expiré, il est remplacé par le plus ancien des chia-bachas. Sur quoi il faut remarquer que le moindre passe-drait exciterait une révolte parmi les troupes algériennes. Il y a encore d'autres emplois militaires dans ces troupes ; les vékilars sont les pourvoyeurs de l'armée ; les peys sont les quatre plus anciens soldats qui sont les plus proches de la promotion ; les soulaks sont les huit plus anciens qui suivent ; ce sont ces derniers qui composent la garde du dey : ils sont distingués par leurs armes et par une plaque de cuivre qu'ils portent sur leurs bonnets. Les kaïts sont des soldats turcs chargés de percevoir les revenus du dey. Les sagiars sont des soldats turcs qui portent une lance : il y en a toujours cent qui accompagnent l'armée, et à qui l'on confie la garde des eaux.