S. m. (Histoire moderne) bas officier, sergent, qui somme les personnes de paraitre ou de répondre.

BEDEAU, se dit encore d'un officier subalterne dans les universités, dont la fonction est de marcher devant le recteur et les autres principaux, avec une masse, dans toutes les cérémonies publiques.

Les uns disent que bedelli vient par corruption de pedelli, parce que les bedeaux servent et courent à pied ; les autres font dériver ce nom de pedo seu baculo, parce qu'ils portent une baguette ; ils forment pedellus de pedum, espèce de baguette, qui est leur symbole ; et de pedellus, ils font le nom bedellus. Il en est qui s'imaginent en avoir trouvé l'étymologie dans l'hébreux bedal ordonner, ranger, disposer. Spelman, Vossius et Somner, dérivent bedeau du Saxon bidel, crieur public ; c'est dans le même sens que certains anciens manuscrits Saxons, nomment les évêques bedeaux de Dieu, Dei bedalli.

Le traducteur du nouveau Testament saxon rend exactor, par bydele ; et ce mot est employé dans les lois d'Ecosse, pour signifier la même chose.

Dans les églises et paroisses on nomme bedeaux de bas officiers laïcs, vêtus de longues robes de drap rouge ou bleu, portant sur la manche gauche une plaque d'argent, ou un chiffre en broderie, qui représente l'image ou le nom du patron de cette église ; ils ont à la main droite une verge ou baleine, garnie de viroles et de plaques d'argent ; précédent le clergé dans les cérémonies, et servent à maintenir le bon ordre pendant l'office, en chassant les mendiants, les chiens, etc. (G)