S. m. (Histoire moderne) portier du serrail du grand-seigneur. Il y a dans le serrail environ cinq cent capigis ou portiers partagés en deux troupes : l'une de trois cent, sous un chef appelé capigi-bassa, qui a de provision trois ducats par jour ; et l'autre de deux cent appelés cuccicapigi, de leur chef cuccicapigi-bassi qui a deux ducats d'appointe ment. Les capigis ont depuis sept jusqu'à quinze aspres par jour, l'un plus, l'autre moins. Leurs fonctions sont d'assister avec les janissaires à la garde de la première et de la seconde porte du serrail, quelquefois tous ensemble, comme quand le grand-seigneur tient conseil général, qu'il reçoit un ambassadeur, ou qu'il Ve à la mosquée ; et quelquefois ils ne gardent qu'une partie, et se rangent des deux cotés, pour empêcher que personne n'entre avec des armes, ou ne fasse du tumulte, etc.

Ce mot dans son origine signifie porte. Voyez SERRAIL. (G)

CAPIGI-BACHI, s. m. (Histoire moderne) capitaine des portes, officier du serrail du grand-seigneur. Les capigis-bachis sont subordonnés au capi-aga ou capou-agassi, et sont au nombre de douze ; leur fonction est de monter la garde deux à deux à la troisième porte du serrail, avec une brigade de simples capigis ou portiers. Lorsque le grand-seigneur est à la tête de son armée ou en voyage, six capigis-bachis marchent toujours à cheval devant lui pour reconnaître les ponts ; ils y mettent pied à terre, attendent le sultan rangés à droite et à gauche sur sa route, et lui font une profonde révérence pour marquer la sûreté du passage. A l'entrée des tentes ou du serrail ils se mettent en haie à la tête de leur brigade. (G).