PERRÉAS ou PARIAS, (Histoire moderne) on désigne sous ce nom parmi les habitants idolâtres de l'Indostan, une classe d'hommes séparée de toutes les autres, qui est l'objet de leur horreur et de leur mépris. Il ne leur est point permis de vivre avec les autres ; ils habitent à l'extrémité des villes ou à la campagne, où ils ont des puits pour leur usage où les autres Indiens ne voudraient jamais aller puiser de l'eau. Les Paréas ne peuvent pas même passer dans les villes par les rues où demeurent les Bramines. Il leur est défendu d'entrer dans les temples ou pagodes, qu'ils souilleraient de leur présence. Ils gagnent leur vie à ensemencer les terres des autres, à bâtir pour eux des maisons de terre, et en se livrant aux travaux les plus vils. Ils se nourrissent des vaches, des chevaux et des autres animaux qui sont morts naturellement, ce qui est la principale source de l'aversion que l'on a pour eux. Quelque abjects que soient les Paréas, ils prétendent la supériorité sur d'autres hommes que l'on nomme Scriperes, avec qui ils ne veulent point manger, et qui sont obligés de se lever devant eux lorsqu'ils passent, sous peine d'être maltraités. Ces derniers sont appelés Halalchours à Surate, nom si odieux que l'on ne peut faire une plus grande insulte à un banian que de le lui donner. Ce mot signifie un glouton, ou un homme qui mange tout ce qu'il trouve.

PAREAS, s. m. (Histoire naturelle, Ophiologie) nom d'un serpent qu'on trouve en Syrie. Il est tantôt de couleur d'airain, tantôt de couleur noirâtre. La morsure n'en est pas mortelle, et elle est seulement suivie d'inflammation.