S. m. (Histoire moderne) espèce de robe de dessus, que les Turcs nomment plus communément caftan : le grand-seigneur la donne par distinction aux ministres, bachas, ou autres officiers de la Porte, lorsqu'ils entrent en charge, pour récompense de quelque service extraordinaire, ou même pour quelque agréable nouvelle.

Les courtisans du sultan distinguent trois sortes de chylaat : le premier est le chylaat-fagire, qu'on ne donne qu'aux vizirs, aux bachas à trois queues, et comme une faveur signalée, à quelques ambassadeurs étrangers : le second se nomme chylaat-ala ; c'est la robe qu'on accorde aux bachas du commun, aux princes mahométants et chrétiens, et aux ambassadeurs de ceux-ci : le troisième s'appelle cuzath, c'est-à dire moyen, ou edua, moindre ; on l'accorde aux officiers et autres personnes d'un rang inférieur. Tous ces chylaats ou caftants sont d'une étoffe plus ou moins riche, et bordés et doublés de fourrures plus ou moins précieuses, selon leur degré et la dignité des personnes à qui le grand-seigneur en fait présent. Guer. mœurs des Turcs, tome II. (G)