ou GONFANON, s. m. (Histoire moderne) grande bannière découpée par le bas en plusieurs pièces pendantes, dont chacune se nomme fanon de l'allemand fanen, ou du latin pannus, qui tous deux signifient un drap, une pièce d'étoffe dont étaient composés ces anciens étendards. On donnait principalement ce nom aux bannières des églises, qu'on arborait, afin de lever des troupes et de convoquer les vassaux pour la défense des églises et des biens ecclésiastiques. Les couleurs en étaient différentes, selon la qualité du saint ou patron de l'église, rouge pour un martyr, verte pour un évêque, etc. En France elles étaient portées par les avoués ou défenseurs des abbayes ; ailleurs par des seigneurs distingués, qu'on nommait gonfaloniers. Dans certains états l'étendard de la couronne, du royaume, ou de la république, était aussi appelé gonfanon. Aux assises du royaume de Jérusalem, liv. II. ch. Xe il est parlé de la manière que le connétable et le maréchal devaient chacun à leur tour porter le gonfanon devant le roi, lorsqu'il paraissait à cheval dans les jours de cérémonie. Voyez ENSEIGNE. (G)

GONFALON, (Histoire moderne) tente ronde qu'on porte à Rome devant les processions des grandes églises, en cas de pluie, dont la bannière est un raccourci. Voyez l'article précédent. Voyez aussi l'article BANNIERE. Chambers. (G)