S. m. (Histoire moderne) ce sont des brahmanes ou prêtres indiens, qui ont embrassé la vie monastique ou cénobitique. Ils vivent en communauté sous un général, un provincial et sous d'autres supérieurs choisis d'entr'eux.

Ils font vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance ; et ils l'observent avec la dernière rigueur. Ils ne vivent que d'aumônes qu'ils envaient recueillir par les plus jeunes d'entr'eux, et ne mangent qu'une fois par jour. Ils changent de couvent tous les trois mois. Ils passent par un noviciat plus ou moins long, suivant la volonté des supérieurs. Leur règle leur interdit la vengeance ; et ils poussent la patience jusqu'à se laisser battre sans marquer de ressentiment. Il ne leur est point permis d'envisager une femme. Ils n'ont d'autre habillement qu'un morceau d'étoffe qui couvre les parties naturelles, et qu'ils font revenir par-dessus la tête. Ils ne peuvent réserver pour le lendemain les aumônes qu'on leur donne. Ils ne font point de feu dans leurs couvents, de peur de détruire quelque insecte. Ils couchent à terre tous ensemble dans un même lieu. Il ne leur est point permis de quitter leur ordre après qu'ils ont fait leurs vœux ; mais on les en chasse lorsqu'ils ont violé celui de chasteté. Les vartias, suivant Thevenot, ont plus de dix mille couvens dans l'Indostan, dont quelques-uns surpassent les autres en austérités. Quelques-uns de ces cénobites ne rendent aucun hommage aux idoles ; ils craient qu'il suffit d'adorer l'être suprême en esprit, et ils sont exempts de toutes les superstitions indiennes.

Il y a aussi des religieuses dans les Indes, qui ne le cedent point aux vartias pour les austérités. Voyez Thevenot, Voyage des Indes.