(Histoire moderne) c'est une permission ou des lettres d'un prince ou d'un gouverneur, qui accordent un sauf-conduit ou la liberté de passer, d'entrer et sortir de leur territoire librement et sans être inquiété.

Le passeport proprement dit, ne se donne qu'aux amis ; on donne des sauf-conduits aux ennemis. Voyez SAUF-CONDUIT.

Pasquier prétend que passeport a été introduit aulieu de passepartout. Balzac rapporte un passeport bien honorable qu'un empereur accorda à un philosophe ; il est conçu en ces termes : " S'il y a quelqu'un sur terre ou sur mer, assez hardi pour inquiéter Potamon, qu'il examine s'il est assez fort pour faire la guerre à César ".

Passeport signifie aussi la permission accordée par le prince de faire amener ou transporter des marchandises, des meubles, etc. sans payer les droits d'entrée ou de sortie.

Les marchands se procurent quelquefois de pareils passeports pour certaines sortes de marchandises ; et on les accorde toujours aux ambassadeurs et aux ministres pour leurs bagages, équipages, etc.

Passeport est aussi souvent employé pour une permission qu'on obtient de faire amener ou emporter des marchandises réputées comme contrebande, et déclarées telles sur les tarifs, etc. comme l'or, l'argent, les pierres précieuses, les munitions de guerre, les chevaux, les blés, le bois, etc. après avoir payé les droits.