adject. (Histoire moderne) se dit d'une chose qui se rapporte ou convient à un électeur.

Le prince électoral est le fils ainé d'un électeur, et l'héritier présomptif de sa dignité. Voyez PRINCE. On traite les électeurs d'altesse électorale. Voyez ALTESSE.

Les princes qui sont revêtus de la dignité électorale, ont dans les assemblées impériales la préséance au-dessus de tous les autres. Le roi de Boheme qui cede à plusieurs autres rais, ne le cede à aucun dans les dietes pour l'élection d'un empereur ou d'un roi des Romains, les électeurs ont par conséquent la préséance sur les cardinaux : l'empereur les traite de dilection, sans pourtant leur donner la main. Heiss histoire de l'Empire, tome III.

Le collège électoral, qui est composé de tous les électeurs d'Allemagne, est le plus illustre et le plus auguste corps de l'Europe. Bellarmin et Baronius attribuent l'institution du collège électoral au pape Grégoire V. et à l'empereur Othon III. dans le Xe siècle : presque tous les Historiens et les Canonistes sont de ce sentiment. Wiquefort pense autrement, et tâche de faire voir par l'élection des empereurs suivants, que le nombre des électeurs n'était point fixé, et que la dignité électorale n'était point annexée à certaines principautés, à l'exclusion de certains princes d'Allemagne. Il ajoute qu'il n'y a eu rien de réglé là-dessus avant Charles IV. et que la publication de la bulle d'or n'a eu pour objet que de prévenir les schismes, et assurer le repos de l'Empire par un règlement en forme.

Ce fut donc la bulle d'or publiée en 1356, qui forma le collège électoral, et réduisit à sept le nombre des électeurs ; mais il a été depuis augmenté de deux. Voyez COLLEGE et BULLE. Voyez aussi ELECTEURS, CONSTITUTION DE L'EMPIRE, EMPIRE, DIETE, etc.

Couronne électorale, c'est un bonnet d'écarlate entouré d'hermine, fermé par un demi-cercle d'or, le tout couvert de perles : il est surmonté d'un globe, avec une croix au-dessus. Voyez COURONNE. Voyez le dictionn. de Trév. et Chambers.