TRIBUNAL DES, (Histoire moderne) c'est un tribunal composé de mandarins et de lettrés chinois, dont la destination est de veiller sur les affaires qui regardent la religion, et d'empêcher qu'il ne s'introduise dans le royaume de la Chine, les superstitions et innovations que l'on voudrait y prêcher. Ce tribunal est, dit-on, presqu'aussi ancien que la monarchie ; les mandarins qui le composent sont de la secte des lettrés, c'est-à-dire, ne suivent aucune des superstitions adoptées par des bonzes et par le vulgaire. Cependant on accuse quelques-uns de ces lettrés de se livrer en particulier à des pratiques superstitieuses, qu'ils désavouent et condamnent en public. On croit que c'est à ce tribunal que la Chine est redevable de la durée des principes de la religion des lettrés chinois, qui est exempte d'idolatrie, Ve qu'elle n'admet qu'un seul dieu, créateur et conservateur de l'univers. Voyez TYEN-TCHU.

Le tribunal des rites a donc le département des affaires religieuses ; il est chargé de faire observer les anciennes cérémonies ; les arts et les sciences sont sous sa direction, et c'est lui qui examine les candidats qui veulent prendre des degrés parmi les lettrés. Il fait les dépenses nécessaires pour les sacrifices et pour l'entretien des temples ; enfin c'est lui qui reçoit les ambassadeurs étrangers, et qui règle le cérémonial que l'on doit observer. Ce tribunal s'appelle li-pu ou li-pou parmi les Chinois.